jeudi 18 décembre 2008

Sans-abri dans le 5ème

La population à la rue n’est pas le cliché du clochard vagabond. Elle possède aujourd’hui bien des facettes qui témoignent de la dureté de l’exclusion et du manque de coordination dans les politiques de traitement des problèmes sociaux. Elle n’existe pas seulement en hiver, mais, avec le froid, les consciences se réveillent.

La population à la rue n’est pas l’apanage de quelques arrondissements, elle existe aussi dans la rive gauche et dans le 5ème et il est légitime de se demander pourquoi il n’existe pas dans notre arrondissement de centre d’hébergement d’urgence.

Le conseil d’arrondissement du 5ème a voté, à l’unanimité, un vœu demandant que dans le cadre du plan « grand froid » soit procédé à l’utilisation des gymnases de l’arrondissement pour l’accueil des SDF car ces établissements possèdent une capacité d’accueil importante et la présence de sanitaires. Mais cela est déjà prévu dans le cadre du plan « grand froid » : ouverture de 4 gymnases parisiens permettant l’accueil de 300 personnes ainsi que la possible préparation de 850 places supplémentaires dans 12 autres gymnases si les conditions climatiques rendaient nécessaire une mobilisation supplémentaire.

La majorité actuelle du conseil d’arrondissement a en revanche refusé de voter le vœu proposant de mettre à la disposition des sans-abri, en lien avec une association reconnue, en cas de besoin, une salle de la Mairie comme cela est déjà fait dans les 1er et 4ème arrondissements, sous prétexte qu’il y a certes le chauffage, mais il n’y a pas de salle d’eau .

En cette période de fin d’année, au-delà des croyances de chacun, force est de se dire qu’il est toujours difficile, pour les plus démunis, de trouver une « crèche ». Aujourd’hui, en cas de grand froid, les sans-abri, seront bien inspirés de rester en dehors de notre beau 5ème.

mercredi 17 décembre 2008

Chantier de désamiantage de Jussieu

Ce vœu a été adopté lors de la séance du Conseil de Paris du 17 décembre 2008 :

Considérant que le plus important chantier de désamiantage en Europe est situé dans le 5ème sur l’emprise d’une parcelle appartenant à l’Etat,
Considérant que ce chantier du campus de Jussieu a été lancé depuis 1996 et qu’il ne sera achevé au mieux que vers 2014,
Considérant l’ensemble des nuisances de ce chantier pour les habitants, étudiants et surtout les commerçants du quartier Saint Victor depuis douze ans,

Sur proposition de Lyne Cohen-Solal, au nom de l’exécutif, le Conseil de Paris émet le vœu que :

Le Maire de Paris saisisse la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche :

- afin qu’une commission soit mise en place par l’Etat pour évaluer les impacts du chantier de désamiantage du campus de Jussieu sur la vitalité économique des commerces du quartier Saint Victor.
- afin que l’Etat mette en œuvre une procédure d’indemnisation à l’amiable des commerçants exerçant des activités économiques dans ce quartier du 5ème, sur le modèle de celle mise en place par la Ville de Paris lors des travaux du Tramway.

mardi 16 décembre 2008

Travail le dimanche

Le travail le dimanche ne fait que déplacer les achats de la semaine vers le dimanche. Il renchérit le prix des produits puisque le personnel est payé plus cher ce jour là. C’est d’ailleurs la seul raison qui pousse les salariés à travailler le dimanche : gagner un peu plus d’argent quand les salaires sont très bas. Le travail le dimanche porte un coup supplémentaire aux commerces de centre ville en transportant en voiture donc avec des coûts d’essence, de CO2 une clientèle à plusieurs kilomètres à l’extérieur des villes et des villages désertifiant un peu plus ceux-ci. Il désorganise la vie familiale, empêche parents et enfants de se retrouver ensemble ce jour là. Le dimanche devrait être le jour du repos mais d’un repos qui peut être aussi consacré à des activités autres, distractives, sportives, éducatives, culturelles. Le supermarché n’est pas un lieu de divertissement même si souvent il en prend les allures pour mieux attirer le chaland et l’entraîner à consommer plus facilement.
C’est là ou je voulais en venir. Le dimanche est le jour où se produisent nombre de manifestations culturelles. Pour certains, c’est la messe le dimanche matin, pour d’autres et ce n’est pas exclusif, le musée, les expositions, le cinéma, le théâtre – il y a encore des spectacles en matinée le dimanche - les concerts. Le secteur culturel travaille depuis longtemps le dimanche pour le repos et la distraction des citoyens. Multiplier le travail du dimanche c’est lui retirer une partie de sa clientèle. C’est ôter à celle-ci une occasion de voir autre chose, de se distraire, de débattre, d’échanger en famille entre soi et avec les autres. C’est une socialisation que n’apportera jamais le chariot poussé dans les allées d’un supermarché. C’est un choix de société.

samedi 13 décembre 2008

Palais de la Mutualité (suite)

Question écrite de Nicole BORVO COHEN-SEAT, Sénatrice de Paris, Présidente du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche.
Madame Nicole BORVO COHEN-SEAT attire l'attention de Madame la Ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative sur les menaces qui pèsent sur les activités du palais de la mutualité à Paris dans le 5e arrondissement.
188 médecins y consultent sans dépassement d'honoraire depuis 1949 et c'est 200 000 actes par an qui sont ainsi effectués. Ces activités contribuent à la lutte contre les inégalités d'accès aux soins. L'engagement des équipes dans des réseaux de soins participe à l'efficacité du maillage territorial. La situation géographique, au centre de la capitale, en fait à la fois un centre de proximité, mais aussi un centre d'accueil pour les populations de banlieue. De plus les salles de la Mutualité offrent au centre de Paris une possibilité concrète d'organiser des réunions notamment politiques et syndicales.
Pourtant la Fédération mutualiste parisienne (FMP) envisage la fermeture des activités médicales du palais de la Mutualité afin de transformer celui-ci en palais des congrès ainsi qu'un plan de licenciement affectant plus de 500 emplois. L'État ne peut rester indifférent à cette nouvelle diminution de l'offre de soins qui affectera ceux qui ont le moins de moyens.
En conséquence elle lui demande d'intervenir très rapidement afin que le ministère contribue à la réunion de tous les acteurs concernés en vue d'envisager les mesures pour le maintien et le développement des activités des centres concernés et de l'offre de soins qui s'y trouve.
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Inscription sur les listes électorales

Comme vous le savez, les inscriptions sur les listes électorales françaises pour les élections européennes de juin 2009 doivent se faire avant le 31 décembre 2008.

Notez que les Européens qui ont voté en France pour les municipales de 2008 doivent OBLIGATOIREMENT se réinscrire."

lien mimnistère intérieur :
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/comment_voter/liste-ressortissants-ue
lien Marie du 5ème :
http://www.mairie5.paris.fr/mairie5/jsp/site/Portal.jsp?article_id=12563&portlet_id=427

vendredi 12 décembre 2008

jeudi 11 décembre 2008

Sauver les commerces culturels du quartier latin

Combien de librairies transformées en banques, de disquaires remplaçés par un fast food, de galeries devenue marchand de vêtement. Nous n'avons rien contre ces honorables professions mais nous aimerions aussi conserver la diversité des commerces traditionnels du Quartier Latin.

Nous devons saluer l’initiative de l’Hôtel de Ville qui avec le soutien des mairies d’arrondissement a étendu l'action de la Semaest qui contribuait à la diversité commerciale et la vie de quartier dans 6 quartiers des 1, 2, 3, 11, 12 et 20ème arrondissements et intervient désormais pour la protection du commerce culturel de 5 quartiers des 5ème et 6ème arrondissements.

Sa mission consiste à acheter des locaux commerciaux dédiés au commerce culturel qui risquent de fermer ou de changer de nature d’activité. Après transformation, réhabilitation et si nécessaire mise aux normes, elle les loue à des commerçants et artisans dans des conditions lui permettant de pérenniser et développer son activité en contrepartie de l’engagement de maintenir l’activité précédente ou d’en créer une conforme aux objectifs de diversification commerciale fixés à la SEMAEST.

Un budget de 64 M€ a été fixé pour ce nouveau champ d’intervention dont une avance remboursable de 34 M€ remboursable de la Ville de Paris.

Dans chaque arrondissement un Groupe de travail local est organisé, sous la responsabilité du maire d’arrondissement, pour contribuer à la veille commerciale, pour participer à l’élaboration des plans d’action et au suivi des mises en œuvre. Il réunit élus, représentants d’associations, de commerçants et la SEMAEST ;


Si vous connaissez un commerce culturel qui va fermer ou un commerce à vendre

Si vous avez un projet culturel

Prévenez le responsable de secteur quartier Latin : a.vandendries@semaest.fr

Les missions et actions de la SEMAEST, les locaux disponibles:http://www.semaest.fr/

mercredi 10 décembre 2008

Des patrons, syndicats et politiques unis contre le travail dominical

PARIS, 9 déc 2008 (AFP) - Des représentants patronaux, syndicaux et politiques de droite et de gauche ont dénoncé d'une même voix, mardi, la proposition de loi du député UMP Richard Mallié sur le travail du dimanche, en organisant "une convention nationale pour le repos dominical". "Organisations syndicales, patronales, politiques, plus nous serons divers et unis, plus nous aurons des chances de gagner ce combat", a déclaré lors d'une conférence de presse Marc Le Fur, vice-président de l'Assemblée nationale et principal opposant au sein de l'UMP au travail du dimanche. Cette "convention nationale pour le repos dominical" a notamment réuni des représentants des cinq fédérations syndicales du commerce (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC et CFDT), des responsables patronaux de la CGPME et de l'UPA, ainsi que de: 3 politiques de droite et de gauche, à l'instar de Marylise Lebranchu, députée PS, Alain Vidalies, secrétaire national du PS en charge de l'emploi, Lyne Cohen-Solal, adjointe PS à la mairie de Paris, Nicolas Dupont-Aignan (DLR) ... "Avec cette loi, tous les achats réalisés le dimanche dans les centres commerciaux seront un simple transfert d'achats qui auraient été faits sinon dans des petits commerces, qui seront alors en grande difficulté", a expliqué Bernard Denis, président de la Confédération des commerçants de France (affiliée à la CGPME) . "Notre message, c'est que toutes les organisations de salariés, les branches professionnnelles, et nous politiques, nous disons au gouvernement d'arrêter", a déclaré Alain Vidalies pour le PS. Inscrite au départ à l'agenda de l'Assemblée nationale pour le Il décembre, la proposition de loi du député UMP Richard Mallié sur le travail dominical est pour l'heure reportée sans qu'aucune date d'examen n'ait été fixée. sda/jba/bg AFP Page 1/1

CICA sur la sécurité

Lors du CICA du 8 décembre, a été présenté le plan de mise en place de caméras de vidéo surveillance dans Paris. Dans le 5ème, le plan prévoit de porter le nombre de caméras de vidéo surveillance gérées par la Préfecture de Police de 8 à 56. Ce plan est mis en place en coordination de l'Hotel de Ville qui est elle-même en train de mettre en place un plan de développement spécifique aux équipements scolaires, culturels et sportifs dont elle assure la gestion.

Ce dispositif sera déployé dans le respect des libertés publiques et plus particulièrement des lois de 1995 et 2006 sur la vidéo surveillance. Un droit d'accés aux images concernant les citoyens sera instauré et la durée maximale de 30 jours respectée hors réquisitions judiciaires. De plus un comité d'éthique rassemblant des représentants de la Préfecture de Police et de la Ville de Paris devrait être constitué pour suivre le respect des droits des usagers.

Il conviendra de suivre avec attention ce projet et trouver un juste équilibre entre les besoins réels, l'estimation de chacun des besoins autour de son domicile, de son lieu de travail ou des établissements scolaires et les restrictions à la liberté d'aller et venir que ce contrôle permanent fait peser sur nos têtes.

La préfecture de Police a également proposé de revoir la réglementation de la vente à emporter d'alcool et de la consommation sur la voie publique. Désormais sur les zones Saint Sèverin et Hopital les ventes à emporter ne seraient pas autorisées de 22 heures 30 à 7 heures du matin et la consommation d'alcool sur la voie publique ne serait plus autorisée de 16 heures à 7 heures du matin. A ces deux zones, serait associée une nouvelle zone de réglementation qui irait de la Rue des écoles à la Rue Monge jusqu'à Censier et reviendrait par la Rue Mouffetard.

lundi 8 décembre 2008

Chasse aux "indésirables" hier et aujourd'hui

Le MRAP présente un court métrage de Christine Seghezzi :

Passé, présent, papiers, peur
Etre enfant dans la peur hier comme aujourd'hui
Mercredi 17 décembre 2008
20 heures
Centre Culturel La clef
21 rue de la clé 75005 Paris
suivi d'un débat avec Pierre Cordelier (RESF)
Bernadette Hétier (MRAP)

samedi 6 décembre 2008

conseil de quartier Jardin des plantes 18 décembre à 18h30

Mairie du 5ème (Salle Paul Pierrotet, 2ème étage)

Le Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement se réunira le lundi 8 décembre 2008 à partir de 18h

Mairie du 5e Salle Paul Pierrotet
Ordre du jour portera sur la sécurité.

Crée par la Loi Paris Marseille Lyon (PLM), le CICA est un moyen pour les associations locales ou membres de fédérations ou confédérations nationales exerçant leur activité dans l'arrondissement, de participer à la vie municipale. Selon le principe retenu par l'article L. 2511-24 du CGCT, " les associations participent à la vie municipale ". Au sein de chaque arrondissement, cette participation s'organise dans le cadre d'un Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement (C.I.C.A.). Le C.I.C.A. réunit les représentants des associations exerçant leur activité dans l'arrondissement, qu'il s'agisse d'associations locales ou d'associations membres de fédérations ou de confédérations nationales (les syndicats de salariés par exemple) qui en font la demande. Au moins une fois par trimestre, le conseil d'arrondissement tient une réunion en présence des représentants des associations, membres du C.I.C.A. Les associations participent à cette séance avec voix consultative et peuvent exposer toutes questions intéressant leur domaine d'activité dans l'arrondissement et faire des propositions. Des questions écrites ou orales au Maire de Paris ou des vœux peuvent être adoptés en cours de séance mais par les seuls élus membres du conseil d'arrondissement.

Logement social

Journée faste pour le logement social dans le 5ème : 192 logements sociaux rentrent dans le parc social de Paris (Paris Habitat OPH) rue Nicolas Houel prés d’Austerlitz.

Face à la volonté du Groupe Gecina de vendre à la découpe ces appartements, ce qui auraient mis dans une situation délicate de nombreux locataires, la Mairie de Paris a décidé de racheter l’immeuble (61.7 M€).

Au fil des départs éventuels des occupants actuels, ces appartements seront affectés en Prêt locatif aidé d'intégration, Prêt locatif à usage social et Prêts locatifs sociaux. Suivant les cas, le loyer menseul par m² varie de 6 € à 9 €.

Sur les 195 logments, un peu plus de la moitié seront affectés au fur et à mesure des départs en PLAI (115) le reste PLUS (20), PLS (57) et divers (3).

A cette vaste acquisition, il faut rajouter l’acquisition de 7 logement (3 PLA1 et 4 Plus) au 19 Rue de la Collégiale

Naturellement, la question est aujourd’hui de savoir quelle politique d’attribution il convient de mener. Jean Tibéri souhaite que les classes moyennes soient privilégiés. La priorité pour la majorité parisienne est de trouver des logements aux plus démunis qui attendent depuis de nombreuses années un logement décent. La liste est malheureusement longue même dans le 5ème.

Etienne Dolet souhaite en plus que les personnels des différentes administrations du 5ème puissent également être entendus.

DEBAT PUBLIC SUR LA LIBERTE DE LA PRESSE EN FRANCE

MEDIAPART ET REPORTERS SANS FRONTIERE VOUS INVITENT
Lundi 15 décembre à 19h00 - Au Théâtre du Rond-Point


« La liberté de la presse n’est pas un privilège des journalistes, mais un droit des citoyens. » À l’occasion de la soirée organisée le 24 novembre dernier par Reporters sans frontières et Mediapart au Théâtre de la Colline, nous avons lancé un appel pour défendre la presse libre, demandant le respect de l’indépendance, de la transparence et du pluralisme. Pour faire suite à cet appel citoyen, déjà signé par plus de 3000 personnes, Mediapart et Reporters sans frontières ont décidé d'organiser une soirée de débat public, en présence des responsables des principales familles politiques, le lundi 15 décembre. L'événement se tiendra au Théâtre du Rond-Point, à Paris, à partir de 19 heures..Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France, commentera l’appel de la Colline. Des personnalités, signataires de l’appel, viendront également témoigner de leur engagement pour une presse libre. Les responsables politiques répondront aux questions du public et des organisations professionnelles ( Forum des journalistes, syndicats, Les Régionaux Indépendants) sur les thèmes de l’indépendance, la transparence et le pluralisme des médias.
Cette soirée sera animée par Edwy Plenel et Jean-François Julliard..
Débat public sur la liberté de la presse, lundi 15 décembre, 19 heures, au Théâtre du Rond-Point, 2bis avenue Franklin D. Roosevelt 75008 Paris (métro Franklin Roosevelt). Entrée libre et gratuite.

jeudi 4 décembre 2008

Ecole : lettre du Maire de Paris Bertrand Delanoë


Un minimum de bonne foi, monsieur le Président, par Bertrand Delanoë
LE MONDE 01.12.08 13h37

Pour ceux qui en doutaient encore, le récent congrès de l'Association des maires de France (AMF) a permis de démontrer à quel point le service minimum d'accueil (SMA) suscite le rejet.
Qu'on en juge : un premier ministre tancé par l'assistance lorsqu'il évoque le sujet sur un ton péremptoire, un ministre de l'éducation qui renonce tout simplement à venir s'expliquer devant les élus présents, un sondage rendu public par l'AMF, confirmant que 46 % des maires - toutes sensibilités politiques confondues - ont éprouvé de réelles difficultés à mettre en oeuvre le SMA et 500 référés d'ores et déjà prononcés à l'encontre des "récalcitrants".

Face à un dispositif à ce point inadapté, la résolution adoptée par l'AMF est de bon sens : "évaluation objective des difficultés ; révision de la loi ; suspension des procédures engagées contre les maires". Son président, Jacques Pélissard (UMP), a parfaitement résumé l'état d'esprit général en s'adressant au chef de l'Etat : "Nous attendons un dialogue responsable de la part de tous vos ministres, y compris celui de l'éducation nationale, à qui nous demandons de respecter les maires."
Le message a-t-il été entendu ? Voire. Dans sa réponse, le président de la République a cru bon de distinguer entre le maire "de bonne foi" qui dit "qu'il n'y arrive pas" et celui pour lequel l'opposition à ce texte ne serait qu'un "acte militant de contestation de la loi". Précisant sa pensée, Nicolas Sarkozy a estimé "qu'on ne peut pas demander la même obligation de service à un maire d'une commune rurale et au maire de la capitale de la France...".
En clair, Nicolas Sarkozy reconnaît à demi-mot - et sans doute à contrecoeur - les failles du SMA. Pourtant, plutôt que de l'admettre, ce qui n'aurait rien d'indigne, il ne peut s'empêcher d'investir le terrain de la polémique politicienne : les ruraux contre les urbains, les modestes contre les puissants, les sincères contre les apparatchiks... Ah, stigmatiser Paris ! : le procédé est vieux comme le monde, mais, en l'occurrence, il repose sur des assertions parfaitement fausses. Car, faut-il le rappeler, précisément dans un esprit républicain, Paris a appliqué le SMA lors des mouvements de grève des 7 et 16 octobre.

SÉCURITÉ DES ÉLÈVES
A l'épreuve des faits, l'accueil des élèves s'est avéré insatisfaisant et même dangereux : quelques établissements totalement privés de personnel qualifié, des animateurs en nombre globalement insuffisant, le service de cantine altéré par la mobilisation de ses effectifs au profit du SMA, des prévisions chiffrées trop aléatoires.
Le constat s'est imposé de façon plus implacable encore à la veille du fort mouvement de grève du 20 novembre : il aurait alors fallu organiser en quarante-huit heures l'accueil de 87 300 enfants et, à cet effet, mobiliser 6 365 encadrants formés et qualifiés (soit un encadrant pour 15 élèves et un responsable par école), maîtrisant le fonctionnement des établissements scolaires et toutes les consignes en cas d'accident ou d'évacuation. C'est impossible. Et cela n'a rien à voir avec la taille de la commune ni son implantation.
Aucune ville, même dirigée par l'UMP, n'y est parvenue, sauf a minima, pour sauver les apparences, en ouvrant un petit nombre d'écoles pour un nombre très réduit d'enfants. Laisser croire qu'il suffirait, dans les grandes villes, de faire appel à n'importe quel adulte volontaire ou à des parents d'élèves pour prendre en charge quinze enfants pendant une journée entière relève de la démagogie ou de l'irresponsabilité. S'occuper pendant six à huit heures consécutives d'un groupe de quinze enfants dans des locaux scolaires n'a rien de commun avec la capacité à organiser, chez soi, un goûter d'anniversaire. Il n'est pas envisageable de confier une telle responsabilité à d'autres agents que des personnels formés dont la municipalité puisse répondre.
C'est pourquoi, en responsabilité, et à l'instar de tant d'autres élus, quelle que soit la dimension de leur collectivité, j'ai refusé de faire courir le moindre risque aux enfants. J'observe d'ailleurs qu'en se réfugiant dans le registre si commode du manichéisme le ministre de l'éducation comme le président de la République se dispensent d'offrir une réponse opérationnelle à la seule question qui vaille : la sécurité des élèves, qu'ils soient parisiens ou d'une commune rurale.
Dans ces conditions, qualifier d'"acte militant" le rejet d'un texte inapplicable, élaboré dans l'improvisation, me semble outrancier. Que l'Etat prenne enfin ses responsabilités. Non pas en s'enfermant dans une logique procédurière dont la brutalité n'a d'égale que la partialité. Mais en assumant un échange exigeant avec les élus, en n'estimant pas a priori que leurs réserves traduisent un état d'esprit obtus, et en mobilisant lui-même - serait-ce une hérésie ? - les personnels indispensables plutôt que de sous-traiter sans cesse aux territoires ce qu'il ne peut ou ne veut réaliser lui-même.

Bertrand Delanoë est maire (PS) de Paris.

mercredi 3 décembre 2008

Défense de la Mutualité


Mardi, une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes devant le Palais de la Mutualité pour défendre une médecine de proximité qui apporte des soins remboursés par la Sécurité Sociale (secteur 1) à plus de 200 000 personnes. De nombreux habitants du quartier profitent de ce service mutualiste. Une mauvaise gestion et un affairisme immobilier qui semble bien loin des objectifs d'une mutuelle poussent leurs "responsables" à fermer le centre de soins et à transformer les salles de la MUTU qui ont vu tant de réunions, meetings, concert en centre d'affaires ! Plusieurs centaines de salariés dont l'emploi est menacé étaient en grève.

Claudio Parmiggiani aux Bernardins


L'artiste italien expose du 21 novembre au 3 janvier trois installations au couvent des Bernardins qui mettent en valeur le lieu, son architecture gothique et une forme contemporaine d'expresion.
Entrée libre.
Horaires d'ouverture : du lundi au samedi de 10h à 18h, dimanche de 14h à 18h.Fermetures exceptionnelles : 25 décembre 2008 et 1er janvier 2009. Entrée libre.Horaires d'ouverture : du lundi au samedi de 10h à 18h, dimanche de 14h à 18h. Fermetures exceptionnelles : 25 décembre 2008 et 1er janvier 2009.
Le Collège des Bernardins
20, rue de Poissy - 75 005 Paris

mardi 2 décembre 2008

Editorial du Président

Le blog "Etienne Dolet 5ème" est un nouvel espace d'expression créé par des citoyens du 5éme arrondisement.

Etienne Dolet est un savant de la Renaissance, brulé place Maubert, parce qu' il y a un peu plus de 4 siècles il avait voulu imprimer et diffuser la pensée en toute liberté. Sa statue Place Maubert fut durant de nombreuses années l'un des emblèmes de notre arrondissement. Pour notre part, plus modestement, nous voulons simplement diffuser une information qui intéresse les habitants du 5éme et tous ceux qui y travaillent et y étudient mais dans cet esprit de liberté.

Cet espace tout comme l'Association sur laquelle nous fondons notre action est ouvert à tous les citoyens qui veulent faire avancer le quartier vers plus de démocratie et de solidarité. Même si nous comptons défendre les idéaux républicains qui nous ont amené à investir le débat local, notre ambition est de proposer l'accés à un lieu de convivialité caractérisé par le respect des opinions de chacun et le refus des polémiques faciles.

lundi 1 décembre 2008

Sauver la MUTU

Nous venons ainsi d’apprendre que Didier Gaboriaud, président de la Fédération Mutualiste Parisienne, souhaite créer une Société immobilière pour lever 50 millions d’euros avec des investisseurs privés afin d’engager d’importants travaux pour transformer le palais de la Mutualité en centre de congrès.

La Fédération Mutualiste Parisienne envisage donc de fermer en 2009 les deux centres de santé, situés au cœur de Paris au 1 square de la Mutualité et au 24 rue Saint-Victor, alors qu’ils reçoivent 210 000 personnes par an et qu’ils sont classés en secteur 1 (conventionné par la sécurité sociale sans dépassement d’honoraire) ; en plus de la perte d’un scanner, le 5ème arrondissement perdrait également 400 emplois…. cette cessation d'activités aura d’importantes conséquences pour les usagers de ces deux centres (particulièrement les étudiants et personnes âgés) comme pour les habitants et commerçants du quartier Saint Victor. Une manifestation est prévue mardi 2 décembre à 10h30 devant le Palais de la Mutualité pour "sauver la MUTU"