dimanche 15 novembre 2009

Hommage à 13 enfants juifs

Square Viviani, 11 heures. 13 ballons blancs s’échappent dans le ciel portant chacun le nom de 13 enfants juifs du 5ème arrondissement envoyés vers les camps de la Mort alors qu’ils n’étaient pas encore en âge d’être scolarisés.

L’Amejd du 5ème en la personne de son Président Pierre Quillardet voulait réintroduire dans le cercle de famille, ces êtres innocents disparus au nom de la folie humaine :

« Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris ; son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux. »
Victor Hugo (mai 1830, Lorsque l’enfant parait)


Après la pose de plaques commémoratives sur les murs des écoles, collèges et lycées du 5ème arrondissement, le dévoilement de cette stèle permet d’inscrire définitivement dans la mémoire des citoyens de notre arrondissement travers le nom des 100 enfants juifs disparus durant la guerre, part obscure de notre histoire.
L’Amedjd va continuer son action en soutenant le travail pédagogique des professeurs des écoles et des collèges dans le travail de transmission par l’histoire des valeurs de la république et ce, notamment, en faisant intervenir dans les écoles et collèges ceux qui ont pu revenir des Camps. Comme à chaque cérémonie, celle du Square Viviani a associé de manière active notre jeunesse à travers les enfants de l’école élémentaire du 28 Rue Saint-Jacques et les adolescents d’une classe de 3ème du Collège Henri IV.
Même s’il est rappelé qu’une certaine France a refusé d’accepter le diktat nazi, la complicité active de l’Etat français est dénoncée par l’ensemble des intervenants. Mme Vieu-Charier, Adjointe au Maire de Paris en charge de la Mémoire, rappelle notre responsabilité à faire de l’Histoire, à faire de la Politique, pour assurer le respect des valeurs républicaines « Liberté, Egalité, Fraternité » pour tous les enfants du Monde.

Cette stèle de mémoire ne peut pas être mieux placée qu’au Square Viviani, proche du cimetière Juif du Moyen Age, mais surtout, symbole du racisme quand, durant la guerre, les enfants juifs, assimilés aux chiens, y étaient interdits de séjour !

« L’humanité n’est pas un état à subir. C’est une dignité à conquérir » Vercors

Etienne Dolet