vendredi 11 décembre 2009

Compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë dans le 5ème arrondissement

18 mois après la validation de son projet par les urnes, Bertrand Delanoë nous confirme que malgré la crise ou plutôt à cause de la crise, il est de plus en plus urgent de créer 4.500 places de crèches et 40.000 logements sociaux, d’engager 8.5 millions d’euros d’investissements dont notamment 1 M pour l’université, la recherche et l’emploi. Il nous fait la liste des initiatives qui on dû être prises en raison de la crise : l’allocation Paris Logement, l’octroi de microcrédit avec le Crédit Municipal, le paiement à la signature de 20% du budget quand des PME contractent avec la Mairie de Paris.,…..

Comme tous les responsables de collectivités territoriales, il insiste sur le fait que ces efforts doivent être faits alors que l’Etat transfère des compétences au département sans pour autant faire suivre le financement. Vis-à-vis de Paris, l’Etat serait redevable de 385 millions d’euros ! Il avoue ne pas avoir anticipé l’impact de la baisse des transactions immobilières sur les recettes municipales et déclare avoir demandé encore plus de rigueur dans la gestion des fonds municipaux. Il assume l’augmentation des impôts locaux dont il rappelle l’inscription dans le projet municipal. Cette première hausse depuis 8 ans laisserait Paris parmi les villes aux impôts locaux les moins élevés. Après cette démonstration du besoin d’austérité, la justification des investissements prévus au stade Jean Bouin par l’engouement populaire dans un sport très suivi et les conditions catastrophiques d’accueil des spectateurs est plus ou moins convaincante.

La dette

En réponse aux critiques sur la dette, il indique que la dette ne représenterait, à Paris, que 38% des recettes annuelles contre 80% en général !!!

Les habitants du 5ème lui font part de leur émoi, de leur colère face au futur de la Mutualité et au plan d’installation de caméras vidéos.

Sur la Mutualité, la réponse de B. Delanoë est claire même si elle ne satisfait pas; la Mutualité relève du secteur privé et la Mairie n’a pas l’argent pour racheter le complexe. De plus la prise en charge de la santé est dans les compétences de l’Etat et non de la Ville. B. Delanoë ne peut qu’essayer de faire respecter des engagements à minima sur l’offre et la qualité du centre médical, le respect d’une tarification adaptée aux clients historiques de la part de GL Events. Nous ne pouvons que prendre acte de ce constat d’impuissance. Je ne parlerai pas du verbiage technocratique de JM Leguen sur le même sujet; nous n’avons rien compris! Nous pouvons êtres inquiets et rester vigilants; la durée du bail du centre médical serait de plusieurs années celui de GL Events de plusieurs dizaines d’années; si c’est vrai où est l’erreur?

A la question de la vidéo surveillance, vivement porté par les verts et la LDH, Bertrand Delanoë rappelle que la sécurité est l’une des préoccupations principales des parisiens, que les employés municipaux sont souvent agressés. En dernier lieu, il a un malin plaisir de dire au représentant de la LDH qu’il est venu inaugurer les caméras que lui avait demandé cette même LDH pour son siège parisien !! Plus sérieusement, il considère que le point important est la réglementation de l’utilisation des images et assure que le dispositif éthique prévu devrait satisfaire les tenants du Respect de la vie privée.

Une question de la salle porte sur la restructuration des conditions de circulation au niveau des Boulevards Saint Marcel et Port-Royal.

Bertrand Delanoë reconnaît, qu’incontestablement, l’aménagement de ces boulevards a été une erreur. Il marque la nécessité de passer par une phase de concertation pour évaluer la meilleure solution : réaménagement complet ou amélioration de l’existant. Nous attendons la suite en soulignant cependant qu’une concertation avec les habitants des quartiers concernés (5e et 13e arrondissements), aurait dû, en principe, avoir eu lieu en 2009, dixit le compte rendu de mandat 2008.

Question sur l'Ecole de Physique et Chimie

L'adjoint au Maire Jean-Louis Missika nous informe, comme en 2008, du départ d’Agro vers Saclay et du désamiantage de Censier. Il se plaint de l’indécision de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche quand au choix du site de repli de Censier et de la confusion produite par le rapport Larrouturou (http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/094000476/index.shtml) qui privilégie une solution dans l’Ilot Poliveau, solution nécessitant des travaux alors que la Mairie de Paris soutient un projet Rive droite dans un immeuble disponible immédiatement.

Quartier Jussieu

Nous resterons sur notre faim quant aux mesures d’accompagnement fiscales des commerçants de Jussieu demandées au Gouvernement pour compenser l’impact économique du chantier de désamiantage qui dure depuis de nombreuses années; ces mesures avaient été traduites dans un vœu voté par le Conseil de Paris. Plus personne n’en parle alors que le projet de Censier justifierait d’en faire bénéficier également les commerçants qui entourent ces bâtiments universitaires. Sauf erreur de notre part, ce vœu s’être perdu entre l’Hôtel de Ville et Bercy. A qui la faute ?

Pour conclure, un peu d’humour ; Bertrand Delanoë a félicité M. Baetche, conseiller municipal du 5ème, pour son accueil, sa capacité à présenter avec sérieux les sempiternelles excuses de Jean Tiberi pris par ses obligations; maintenant fallait-il présenter des salutations fraternelles, amicales et chaleureuses ? Chacun se fera son opinion.

Etienne Dolet