vendredi 19 mars 2010

Conseil d’arrondissement du 18 Mars – Compte rendu.

Public peu nombreux pour ce Conseil d’entre deux tours électorales.

L’ordre du jour portait sur :

  • Approbation passation contrat de délégation de service public pour la gestion de l'espace sportif "Pontoise"
  • Subventions
  • Attribution du nom Rainer Maria Rilke à la bibliothèque Port Royal
  • Voeu du groupe "paris un temps d'avance pour le 5" relatif à la création du Conseil des étrangers du 5 arrondissement.
  • Question diverses

Piscine Pontoise : renouvellement du marché : un consensus se fait sur la qualité de cet établissement pour les habitants du quartier en déplorant toutefois qu’il ne soit, semble t-il, pas possible d’accroître l’accueil des associations.

Association « Les arts de la Bièvre » : subvention 4000 euros ; cette association organise une fois par an la visite d’ateliers d’artistes à travers le 5ème et le 13ème arrondissement (une centaine de « portes ouvertes » cette année).

Cinéma Le Champo convention avec subvention de 60000 euros.

Salle mythique à la programmation exigeante ;au programme cette année les « Nuits du Cinéma » et des actions de développement vers de nouveaux publics : jeunes,comités d’entreprise.

La Bibliothèque Port Royal s’appellera désormais Bibliothèque Rainer Maria Rilke en souvenir du séjour parisien du poète et de son attachement à la culture française.

Quant à la discussion du vœu concernant la création dans le 5ème d’un « Conseil des Etrangers extra Communautaires» qui puisse élire les représentants de l’ « assemblée des citoyens parisiens non communautaires », elle a tourné à la comédie.

Jean Tiberi, après avoir fait semblant de ne pas comprendre les raisons et les objectifs de cette initiative a rappelé « son attachement à la démocratie » et dit qu’à son avis, les étrangers dans le 5ème sont parfaitement libres de s’exprimer soit dans les conseils de quartier, soit dans les CICAs. Les interventions des différents adjoints de la majorité municipale étaient « folkloriques ».

De la stratégie de noyer le sujet dans les discussions « vagues » (le Maire de Paris ne répond pas au vœux du conseil de l’arrondissement, - comme si deux élus de la majorité municipale ne siégeaient pas au conseil de Paris et ils ne pouvaient pas défendre en conseil de Paris leurs vœux -) ; aux déclarations péremptoires énoncées avec un voix de baryton « lister les étrangers c’est contraire à l’article 8 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique et aux libertés ». Cet adjoint devrait à l’avenir arrêter de se prendre pour un juriste surtout quand le II de cet article 8 énonce les exceptions permettant de recenser certaines informations sur les individus et plus particulièrement le II 7° autorisant l’INSEE à effectuer le recensement des étrangers extracommunautaires, ce qu’il avait effectué en 1999, constatant plus de 310 000 étrangers vivent à Paris, soit 14,5 % de la population parisienne, d’où effectivement l’intérêt d’instaurer un « Conseil des étrangers » surtout quand ces derniers n’ont pas le droit de vote pour s’exprimer.

Toutefois, même si 14 arrondissements sur 20 sont en train d’installer ce type de conseil consultatif, le vœu fut quand même rejeté par les 13 conseillers de la majorité municipale.

Par ailleurs, nous ne pouvons que regretter cette énième expression d’une vision qui favorise l’amalgame : « étranger » = citoyen en situation irrégulière. En faisant semblant de ne pas comprendre que la problématique de représentativité des étrangers extra communautaires est spécifique, on rejette une initiative qui peut contribuer à les faire participer davantage à la vie de la cité.

Dans les questions diverses, l’information sur la tenue d’un CICA le 30 Mars ayant pour thème principal l’avenir de la Mutualité.

Pour conclure des sujets ont « animés » les discussions :

  • la mise à disposition d’un local pour les élus de l’opposition. Jean Tiberi après avoir dit qu’il n’y avait pas de locaux disponibles a replacé le débat sur « sa permanence » et le fait que la Mairie de Paris ne lui accorde pas un local. Voyant l’insistance des élus de l’opposition sur ce point, il clôt le sujet en leur lançant « est-ce que les autres maires d’arrondissement de gauche le font ? ».
  • La tenue dans la Mairie d’une cérémonie pour « fêter » le PACS ; La position de Jean Tiberi (et de tous les adjoints présents) : est toujours la même « c’est pas prévu par la loi ». Inutile lui faire remarquer, comme l’ont fait les conseillers de l’opposition que la loi n’interdit pas une telle cérémonie et que cette approche est suivie dans des nombreuses mairies de droite (à Paris ou ailleurs). Cette rigidité est assez triste et montre d’elle même le décalage entre le monde extérieur et cette atmosphère « poussiéreuse » qui règne dans les locaux de celle qui pourtant est la maison commune du 5ème arrondissement.