dimanche 30 mai 2010

Conseil de quartier Val-de-Grâce : 28 mai 2010 Compte rendu

Dès le début de la séance, Monsieur le maire annonce, qu’il a décidé qu’à chaque début de Conseil de quartier, il fera venir un intervenant en relation avec le quartier en question. Ainsi, le directeur de l’institut national des jeunes sourds de Paris est venu présenter son établissement.
On apprend que la création de l’établissement remonte à 1791, que c’est en son sein que le docteur Itard a recueilli l’enfant sauvage et que c’est un établissement public national. Le directeur présente deux projets de l’institut. Tout d’abord développer l’apprentissage pour les jeunes afin qu’ils puissent rentrer dans les meilleures conditions dans la vie active. D’autre part, la création d’un service permettant d’accueillir des enfants de 0 à 3 ans, périodes difficiles pour les familles qui ont besoin d’être encadrées à ce moment là.

Puis, les conseillers d’arrondissement posent quelques questions. On apprend que l’effectif actuel de l’établissement compte 230 élèves et que les problèmes les impliquant (Sécurité, vols) se sont estompés grâce à l’instauration d’un système de vidéo surveillance.

Après l’intervention du directeur de cet institut, la séance passe aux questions diverses. Un habitant du quartier énonce que deux scooters garés devant un restaurant de sushi obligent les personnes à slalomer sur le trottoir. Puis un autre habitant enchaîne en estimant que le grand problème du 5ème, c’est l’encombrement des trottoirs par les vélos et les motos. Alors, un habitant du quartier qui visiblement venait pour la première fois en séance, expliquait les difficultés pour se garer avec sa moto et qu’il fut souvent obligé de se garer sur les trottoirs. Son voisin tira son pantalon pendant qu’il parlait afin de lui dire « votre intervention, c’est n’importe quoi, comment font les personnes qui ont des voitures ? Monsieur, vous dites que des bêtises ». Face à ces réactions, le motard s’en alla… et ne reviendra sûrement pas.

Un habitant revient sur la question des pistes cyclables à double sens dans les zones 30, en constatant que les propositions effectuées par les différents conseils de quartier sur le sujet, n’ont pas été retenues par la mairie de Paris. Le maire du 5ème a annoncé à mon grand étonnement, comme étant favorable au décret du 30 juillet 2008 relatif au double sens des zones à 30 pour les cyclistes. Puis, il poursuivit en reconnaissant que c’est lui qui a mit en place l’essentiel des zones 30 dans le 5ème arrondissement, permettant d’être l’arrondissement où il y en a le plus. Cette sorte de mea culpa va vite disparaître. En effet, le Maire ne comprend pas pourquoi la mairie de Paris n’a pas fait droit aux dérogations qu’il demandait, et enchaînant les rhétoriques classiques face à l’équipe de Delanoë, que leurs décisions sont prises sans concertation des intéressés, des citoyens.

Puis, un conseiller d’arrondissement fit remarquer l’absence croissante des personnes représentants les associations, les habitants ou encore les personnes qualifiées au sein du conseil de quartier (ça tombe bien moi aussi !), en estimant que la raison est liée à l’absence de résultat face aux différentes propositions qu’ils proposent.

Enfin, pour terminer, le Maire, annonça la fermeture d’un club du 3ème âge rue Boutbride sans qu’aucune concertation soit effectuée de la part de la Mairie de Paris. Il est vrai qu’une telle affirmation face à 90 % de personnes âgées de plus de 50 ans est une belle illustration de
populisme…
En partant, j’ai remarqué un fait nouveau et révélateurs de l’ambiance des ces séances, les applaudissements des habitants (lire supporters) lorsque le maire conclut le conseil de quartier.