dimanche 16 mai 2010

Le prix de la cantine va bouger

Lors du dernier Conseil de Paris une réforme de la tarification du prix des cantines scolaires a été votée. Faisons confiance à « super Jean » pour venir pleurer sur la volonté de l’Hôtel de Ville de pénaliser les habitants du 5ème.

Deux objectifs sont poursuivis :

· Avoir le même prix à situation familiale égale dans tout Paris : actuellement dans Paris le prix des repas est sensiblement différent d’un arrondissement à l’autre pour un même revenu. Ainsi une famille qui a 66 € de revenus mensuels paie 63 € par an dans le 14ème et 105 € par an dans le 17ème !

· Uniformiser le nombre de tranches ; 4 arrondissements n’ayant que 5 tranches


Ancienne tranches et anciens tarifs du 5ème

Nouvelles tranches et nouveaux tarifs parisiens

Tranche 1

<= 234 €

0,15

<= 234 €

0,13

Tranche 2

<= 384 €

0,60

<= 384 €

0,84

Tranche 3

<= 548 €

2,60

<= 548 €

1,59

Tranche 4

<= 959 €

3,60

<= 959 €

2,24

Tranche 5

<= 1370 €

3,90

<= 1370 €

3,55

Tranche 6

<= 1500 €

4,00

<= 1900 €

4,52

Tranche 7

<= 2100 €

4,10

<= 2500 €

4,80

Tranche 8

> 2100 €

4,30

> 2500 €

5,00


Soit pour la dernière tranche une augmentation de +16% loin d’être anecdotique.

Vu le contexte sociologique de notre arrondissement, beaucoup d’habitants du 5ème devraient payer plus chers et Jean Tiberi risque de parler d’acharnement et réaffirmer son refus de solidarité envers les habitants du 5ème les moins aisés et envers les parisiens moins favorisés.

Dans ce contexte, il convient de rappeler que le service de qualité proposé aux enfants du 5ème n’est possible que grâce à la collectivité parisienne toute entière :

· le prix du repas facturé représente 50% du prix du repas, les 50% restants étant subventionnés par l’Hôtel de Ville par la collectivité parisienne.

· Les produits labellisés et d’origine biologique ne peuvent être fournis que grâce aux subventions de l’Hôtel de ville d’autant plus importante que la taille de la caisse est petite (comme la notre)

· La construction, la maintenance et la modernisation restaurants et cuisines sont financés par la Ville

En tout état de cause, la Ville compensera les pertes dues à ce changement tarifaire

Au-delà de la solidarité tarifaire, le plus important pour nous sont les conditions d’accès à ce service et notamment au temps consacré au repas proprement-dit. Nos cantines sont souvent sous-dimensionnées vu l’augmentation permanente du nombre d’enfants qui ne rentrent pas chez eux à la mi-journée et l’exigüité de locaux anciens et le nombre souvent insuffisant du personnel encadrant pour que notamment les plus jeunes prennent le temps de faire de vrais repas.