mercredi 16 juin 2010

Conseil de Quartier Sorbonne – 14 juin 2010: la fermeture du centre Boutebrie

Comme d’habitude la salle avait été bien préparée ! Pour autant l’adjointe au Maire de Paris, chargée des seniors et du lien intergénérationnel, Liliane Capelle a eu le courage de venir pour s’expliquer sur les raisons de la fermeture du centre.

La faible fréquentation des lieux est la principale cause de cette fermeture (10 personnes par jour au mieux, avec la présence d’un agent et trois animateurs), fréquence indiscutable et non discutée. De plus Liliane Capelle indique qu’aujourd’hui le 3ème âge souhaite fréquenter des centres avec une grande amplitude d’horaire et une offre très diversifiée quitte à se déplacer d’un arrondissement à l’autre en fonction de l’offre et que les centres intégrés à une maison de retraite (ce qui est le cas de Boutebrie) sont en général peu fréquentés.

Face à la volonté de « Super Jean » de faire monter la sauce, elle indique que les mesures de fermeture touchent des centres répartis dans 8 arrondissements dont la majorité (5) à majorité de gauche. Elles ont été prises suites à des travaux menés avec les responsables administratifs locaux depuis de nombreux mois.

Alors Jean Tiberi se replace sur le terrain de la communication et de la concertation. À l’interrogation de Mme Liliane Capelle sur l’absence de réaction des habitués du centre et de sa part il argumente :

· que, témoignage à l’appui, aucun avertissement n’ait été mis en évidence dans le centre ; invérifiable et Liliane Capelle affirme le contraire,

· que la lettre de fermeture lui a été adressée après la fermeture effective du centre et qu’il ne voyait pas l’intérêt d’appeler Madame Capelle

· que, « cerise sur le gâteau » la Mairie de Paris avait supprimé le centre dans une brochure de la Ville qui a été imprimée dès le mois de mars .

· L’argument est difficilement parable et paré.

En fait les questions importantes n’ont pas été évoquées vu l’ambiance délétère, par moments l’adjointe au Maire de Paris a dû s’imposer pour pouvoir s’exprimer.

· les personnes fréquentant le centre jouant principalement aux cartes pourraient-elles le faire dans le restaurant durant l’après-midi ?

· plus aucun centre n’étant ouvert dans le bas de l’arrondissement, peut-on étudier le transfert d’un des autres centres vers cette partie de l’arrondissement ?

· peut-on prévoir un moyen d’accompagner et raccompagner ces personnes vers un des autres centres ?

Jean Tiberi profite de la présence de Mme Capelle pour s’indigner du fait que les habitants du 5ème seraient défavorisés dans l’attribution des places dans les résidences de l’arrondissement. Il affirme que deux tiers des places disponibles seraient réservées à des personnes qui viennent d’autres arrondissements alors que plus de 100 personnes seraient « en attente » dans le 5ème. Mme Capelle rappelle que la Commission centrale d’attributions des places en maison de retraite travaille sur plusieurs critères dont notamment l’urgence sociale, le souhait des personnes pour un arrondissement donné qu’il s’agisse de l’arrondissement d’habitation ou de celui de la famille dont on souhaite se rapprocher.

Jean Tiberi n’est naturellement pas convaincu et Mme Capelle propose donc de lui adresser les statistiques d’attribution afin qu’il se rende compte de l’absence d’ostracisme vis-à-vis des habitants du 5ème.

Mais au fait Etienne Dolet a fait un article en juin 2009 sur ce sujet et avait publié les statistiques communiquées par l’Hôtel de Ville. Cet article répondait aux plaintes répétées de Jean Tiberi dans les conseils d’arrondissement et de quartier que nous fréquentons assidument.

Depuis juin 2009 plus de nouvelles et voilà le sujet qui réapparait !!! : la question de l’attribution des places en maison de retraite serait-il un vrai sujet ou le marronnier du mois de juin dans le calendrier tibériste?

Ce sujet étant clos suite au départ de Mme Capelle attendue à une CICA dans son arrondissement, Jean Tiberi continue sa réunion militante.

Il évoque les nuisances dues aux cars venus déposer les touristes rue Lagrange. Pas de chance l’association de riverains qu’il avait prévu de faire intervenir n’est pas présente.

Au lieu de pleurer pendant un an sans rien faire, un conseil de quartier en 2009 avait traité ce sujet réel pendant plus d’une heure,

· pourquoi n’a-t-on pas organisé des réunions avec l’Hôtel de Ville, la Préfecture de Police, la Mairie du 4ème?

· pourquoi n’a-t-on pas confié aux membres du Conseil de Quartier le soin de travailler à des propositions ?

Pourquoi … ? Mais tout simplement, parce que l’on préfère pleurer pour tenir ses électeurs que trouver des solutions.

Jean Tiberi relance ses troupes en annonçant l’ordre du jour de son prochain meeting : l’aménagement des voies sur berge rive gauche et les conséquences « désastreuses » notamment sur la circulation et les commerces du boulevard Saint Germain. Bien sûr il réfute les arguments de ceux qui disent que l’impact sera Est-Ouest et non Ouest-Est et surtout les arguments de ceux qui tentent de démontrer comme la circulation sur les quais rive gauche du 5ème (Quais Saint Bernard, de la Tournelle, Montebello et Saint Michel sont extrêmement accidentogènes).

Jean Tiberi coupe court au débat en disant qu’il n’avait pas suffisamment d’informations pour débattre. Alors là, Etienne Dolet ne comprend pas ; Bertrand Delanoë a présenté son dossier le 14 avril et Etienne Dolet a même récupéré le dossier de presse publié le 15 avril !!!