mardi 9 novembre 2010

Réunion de concertation, dans le 5ème arrodissement, sur l'aménagement des Berges de la Seine

Enfin un peu de bon sens et de démocratie dans le 5e grâce au calme à toute épreuve de l’adjoint au maire de Paris, Pierre Mansat, en charge de ce dossier, à la compétence professionnelle du Directeur de la Ville et à l’entremise d’une modératrice dont la patience face aux provocations les plus basses n’a jamais pu être prise en défaut. Celle-ci, il faudrait l’embaucher dans les conseils d’arrondissements et autres conseils de quartier qui tournent plus souvent qu’à l’ordinaire au règlement de compte venant d’un condamné en justice (qui a fait appel).

Pierre Mansat et le directeur de la Ville exposent le projet d'aménagement des berges qui va les rendre accessibles à tous et les transformer en une agréable promenade enrichie d'activités sportives, culturelles, avec cafés et restaurants, certains flottants. Finalement rien de bien différent de ce qui s'est fait depuis longtemps au jardin du Luxembourg si apprécié par tous. Alors comment expliquer ces critiques violentes, ces positions idéologique d'une partie heureusement minoritaire de certains habitants du quartier.

Comme d’habitude, le ban et l’arrière ban de l’UMP locale avaient été mobilisés pour remplir la salle des fêtes de la mairie et poser des questions qui nous ont replongé 50 ans en arrière. Nous étions revenu au temps de Pompidou vantant l’adaptation de la ville à l’automobile comme l''ont bien souligé en intervenant de la salle : François Beaujeu, secrétaire de la section socialiste locale et Laurent Audouin pour les verts. Mais on a aussi entendu des énormités : en chassant les voitures on va détruire le charme de Paris ! Plus de voitures, c’est tuer le petit commerce. Aménager les jardins sur les berges c’est faire du Disney. Il faut préciser que la moyenne d’âge de la salle était proche de celle d’une maison de retraite. On a aussi eu droit aux excès qui ne sont plus comiques d’un adjoint du 5e filant la citation éculée et dénigrant le travail des ingénieurs. Face à une telle salle, une bonne dose de populisme contre les techniciens, ceux qui savent a toujours son petit succès. C'est paradoxal venant de la part d'un enseignant !

Visiblement l’avenir n’était pas parmi les auditeurs. Où sont passés les jeunes du quartier? Aucun de ceux amenés par le fils du maire n'a pris la parole. Pourquoi ?

La gauche a une chance inouïe d’avoir en face d’elle une droite vieillissante, arc-boutée sur des valeurs du siècle dernier qui veut revivre un passé révolu celui du tout voiture, celui de Tati et de ses embouteillages. Une droite qui n’a pas compris que 60 % des parisiens n’ont pas de voiture.

L’adjoint au maire de Paris, Pierre Mansat, a au contraire insisté sur le caractère équilibré de son projet qui n’abolissait pas la voiture comme d’autres ont pu le faire à Bordeaux par exemple, coupant l’herbe sous le pied d’un Tiberi un peu éteint.

Finalement une bonne soirée.