samedi 19 mars 2011

Le CROUS: Centre Régional des Œuvres universitaires et scolaires de l’Académie de Paris


Lors du conseil de quartier Val de Grâce de vendredi, le directeur adjoint du CROUS est venu nous présenter son établissement si présent dans notre arrondissement.

Le CROUS est le Centre Régional des Œuvres universitaires et scolaires de l’Académie de Paris

La vocation de cette institution est d’améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants et de donner à chacun, quel que soit son milieu social, les mêmes chances d’accès à l’enseignement supérieur. Son action est de 3 ordres : aide directe financière sous forme de bourse ou d’aide d’urgence, mise à disposition des logements accessibles aux plus défavorisés et enfin un accès à faible prix à une restauration complète et équilibrée.

On retrouve avec joie cette ambition républicaine d’égalité des chances traduction concrète de la devise inscrite au fronton de nos mairies.

Quelques chiffres :

300.000 étudiants dont 50.000 étrangers , 400 établissements allant des classes préparatoires ou BTS logés dans les lycées jusqu’aux universités.

Aide financière : 110 M€ de bourses réparties entre 50.000 boursiers qui vont de l’exonération des droits d’inscriptions et des cotisations aux mutuelles jusqu’à 4.000 € annuels (6 échelons d’octroi)

Un fonds d’aide d’urgence de 6 M€. 20 Travailleurs sociaux dédiés à l’écoute et au suivi des allocataires.

Restauration : 45 implantations dans Paris, 5 Millions de repas mobilisant 400 agents (tout est fait sur place), un repas pour 3€ subventionné pour 30%, un accès sans conditions à partir du moment où on peut justifier de son statut d’étudiant.

Logements : 45 implantations, 4000 logements accessibles à partir de la 3ème année d’étude sous conditions financières et pour 3 ans maximum. Des enquêtes sur la présence aux examens, trop d’échecs peuvent se traduire par un non renouvellement des attributions de logement. Des loyers de l’ordre de 300 Euros pour un studio.

20% des logements sont destinés aux élèves étrangers venant dans le cadre des échanges Erasmus ou de conventions entre états dans une logique de réciprocité bénéficiant aux étudiants français partant étudier dans un autre pays européen.

Constat : Le logement est le parent pauvre de ce dispositif ; 1 demande sur 10 est reçue positivement sachant que seul 1/3 des logements est disponible tous les ans. Malgré les efforts de la Mairie de Paris, le nombre de logements est très en dessous du besoin. Les jeunes femmes souffrent toujours d’un déficit de places dans les internats des lycées historiquement réservés aux garçons.

L‘absence de foncier manque pour lancer des chantiers correspondants aux besoins.

Certes, il y a d’autres structures publiques, privées et notamment la Cité internationale qui propose 5000 logements à destination principalement des étrangers. Mais on restera encore loin du compte dans les prochaines années et le prix des « chambres de bonne » ne fait que s’élever à des niveaux incompatibles avec les revenus de la majorité des parents et mettent en péril cette fameuse égalité des chances.

Une absente dans ce dispositif est l’assistance médicale notamment dans le domaine curatif et dans l’urgence ; à ce sujet on ne peut que se révolter devant la fermeture du centre médical de la mutualité qui offrait des prestations conventionnées très larges en plein milieu du Paris étudiant !

Mais cela est encore une autre histoire.

Nous sommes dans la période des dépôts de dossier, alors n’hésitez pas allez sur le site du CROUS : http://www.crous-paris.fr/

Etienne Dolet