mardi 3 juillet 2012

5ème arrondissement de Paris: Conseil de quartier Jardin des Plantes du 2 juillet 2012


Soirée de gala pour le Conseil de quartier Jardin des Plantes  de ce lundi 2 juillet 2012. La droite et la gauche conscientes des enjeux de cette thématique pour les futures élections municipales  avaient  battu le rappel de leurs militants pour échanger sur la question de la rumeur de fermeture touchant le centre de l’Epée de Bois.

Après avoir rappelé l’historique du centre et indiqué les records d’affluence de ce 1er semestre2012 (effet conjugué de la crise et de la fermeture du centre Saint Victor) l’adjointe au Maire d’arrondissement pose 3 questions :
  • Le centre de santé risque-t-il de fermer définitivement ?
  • Le centre de santé  risque-t-il de fermer au mois d’août faute de personnel soignant et administratif en nombre  sachant que cette fermeture serait une 1ère ?
  • .Le centre de santé risque–t-il de fermer durant les travaux engagés pour la crèche pendant plus d’un an, travaux très  importants au regard des contraintes d’accueil du centre?
Les réponses apportées par le sous-directeur à la Santé, qui a eu le courage de venir,  ne sont pas à la hauteur du questionnement et du vécu de l’arrondissement en matière de fermeture du centre de PMI et en matière d’ouverture toujours reportée d’une moitiée du centre Saint Victor.
  •  Fermeture définitive : Je n’ai reçu aucun ordre des politiques pour fermer avant la fin de la mandature actuelle. Après je ne sais pas mais j’étudie les besoins de l’arrondissement en intégrant les prestations du centre de l’Epée de bois et du centre Saint Victor qui devrait ouvrir. La Mairie de Paris a fixé un objectif de couverture des frais de 75% et le centre est actuellement à un peu plus de 50% ; il faut donc réfléchir à comment améliorer ce ratio.
  • Fermeture au mois d’aout : malgré ce que dit le Maire d’arrondissement je n’ai pas,  à ce jour,  suffisamment de personnel soignant et administratif pour ouvrir durant une grande partie du mois d’août; mais le personnel peut encore modifier ses dates de vacances.
  • Fermeture durant les travaux de la crèche : je prends acte des affirmations du Maire d’arrondissement mais en ce domaine complexe je ne suis pas compétent. J’ai demandé à la DRH de la Ville de Paris de me dire si les travaux sont compatibles avec la présence du personnel administratif et soignant, j’ai demandé à l’ARS (Agence régionale de santé) de dire si les travaux sont compatibles avec la réception de malade et la nature des prestations médicales proposées (risque d’infection,….)
Tout cela n’est pas très rassurant et tout le monde a peur qu’une fermeture temporaire soit synonyme de fermeture définitive ou que le transfert temporaire des soins dentaires pour raison sanitaire soit le prétexte d'une fermeture d’un centre orphelin de l'activité la plus contributrice à sa rentabilité.

Pour alimenter l’indignation populaire, Jean Tiberi, bien secondé par ses supporters bien informés, a beau jeu :
  • de récuser la validité des paroles d’un fonctionnaire qui ne peut et qui doit obéir aux politiques,
  • de rappeler que les politiques (le Maire de Paris, le cabinet du Maire, l’adjoint au maire en charge de la santé) n’ont jamais répondu aux vœux des conseils de quartier, aux vœux des conseils d’arrondissement, aux lettres adressées par ses soins sur ces sujets.
 Il est vain de rappeler à Jean Tiberi que le Maire de Paris n’a pas l’obligation juridique de répondre aux vœux des conseils d’arrondissement ou de quartier. En effet, l’ancien Maire de Paris sait très bien que le débat politique nécessite qu’il ait le courage de présenter les vœux du Conseil d'arrondissement devant le Conseil de Paris ; là il aura alors une réponse mais il faut « y aller »et être prêt à se "battre".

En tout état de cause, ces questions souffrent d’une communication publique réduite, faussée, de la volonté de l’adjoint au Maire de Paris en charge des affaires de santé, JM Le Guen, de ne pas aller se frotter avec la famille Tibéri, d’un Maire de Paris qui a d’autres priorités.

Etienne Dolet a milité auprès de l’Hôtel de Ville pour avoir une stratégie de communication qui empêche la droite de l’arrondissement de faire une campagne sur la défense des prestations sociales de la Ville alors que les montants investis dans la protection des plus défavorisés n’ont jamais été aussi importants que depuis l’arrivée de la Gauche à l’Hôtel de Ville. Les enjeux de la campagne municipale de 2014 méritent mieux.

En attendant, la population se retrouve prise en otage.

Etienne Dolet