dimanche 11 novembre 2012

5ème arrondissement de Paris: un "11 novembre" bien terne....

Ce matin, Place de l'Etoile les lycéens du 5ème étaient à l’honneur ; en mémoire de leurs prédécesseurs des élèves du Lycée Henri IV ont accompagné le Président de la République pour honorer la mémoire de ces jeunes, qui, le 11 Novembre 1940 sont allés braver la Wehrmacht devant la flamme du soldat inconnu pour affirmer que la France avait perdu une bataille mais pas la guerre. Ils sont considérés comme les "1er résistants".

 Ce matin devant le Panthéon, Temple de la Mémoire Républicaine, le 11 novembre célébré à  la mairie du 5ème était encore plus terne que d’habitude :
  • ni bonjour, ni au revoir en guise de convivialité
  • la  grille de la cour d’honneur était fermée en guise d’accueil,
  • aucune chaise prévue pour des hommes et femmes présents malgré leur grand âge comme marque de respect,
  • une voiture immatriculée 77 comme décor, comme si la Cour d’honneur les jours de fête nationale devait tenir lieu de parking,
  • une marseillaise à capella saccagée par le lancement à contretemps de la musique,
  • une lettre du Ministre des Anciens combattants lue sans passion en guise d’unique message.
Alors que le 5ème est dédié à la transmission de la connaissance, du savoir à la jeunesse,  comme d’habitude, cette cérémonie, faute de créativité, faute de préparation, est loin d'avoir remplie son office.

Journée du souvenir du sacrifice des soldats de la 1ère guerre mondiale et, désormais, de toutes les guerres, le 11 novembre doit être un moment privilégié :
  • pour s’approprier par la Connaissance notre Passé, condition  indispensable à la compréhension du présent,
  • pour comprendre le sens de l’engagement républicain au service de tous, indispensable au vivre ensemble dans un Monde où l’individualisme est favorisé au détriment du Collectif.

Naturellement, nous pouvons faire confiance à Jean Tiberi pour cacher ce manquement républicain :  en photographiant le ¼ de la cour d’honneur où comme d’habitude le fan club s’est agglutiné, il sera toujours possible de faire croire qu’il y avait foule, mais en vérité il n’y avait personne ou si peu.

 Il serait tellement simple de demander :
  • aux historiens et philosophes de la Sorbonne, du Collège de France, de l’Ecole Normale Supérieure de nous parler des valeurs qui nous unissent et de la réalité de notre histoire,
  • aux jeunes de nos Lycées, de nos collèges, de faire fructifier leurs connaissances en Savoir
  •  aux militaires, policiers, pompiers, volontaires de la protection civile, de témoigner de leur engagement,
  • au conservatoire de Musique de l’arrondissement de venir assurer la musique.
Il serait encore plus simple de donner un peu de confort à nos plus anciens, qui, malgré leur âge (ce matin certains avaient plus de 90 ans) bravent à chaque fois le froid et la pluie
 
La Paix évoquée dans la Loi Instituant le 11 novembre comme Fête nationale mérite mieux que ce "Rendez-vous mondain" où le plus important était, peut-être, le pot donné dans le hall du 1er étage.

L’Europe, qui vient de recevoir le Prix Nobel de la Paix, n’a jamais connu d’entracte aussi long des passions guerrières si propres aux hommes. C’est la Connaissance du passé qui nous permettra malgré les différences culturelles et les difficultés économiques, de préserver cette Paix. Il est indispensable de faire prendre conscience aux Jeunes que la Paix n’est pas un dû, qu’elle se cultive et ce, inlassablement.

Etienne Dolet