dimanche 29 septembre 2013

Marie Christine Lemardeley: pourquoi a-t-elle décidé d'être candidate aux municipales dans le 5ème arrondissement de Paris? (1/3)


5eG : Marie-Christine Lemardeley, pourquoi avez vous décidé d’être candidate à la mairie du cinquième arrondissement ? Quelles sont les raisons de votre engagement ?

MCL : Anne Hidalgo me l’a proposé et cette proposition a rencontré mon désir de défendre des valeurs de gauche. Ces valeurs sont celles qu’elle promeut avec Bertrand Delanoë depuis deux mandats : solidarité et justice sociale, innovation, dynamisme et qualité de vie.  Cette proposition a aussi rencontré une volonté qui m’anime depuis longtemps, celle de pouvoir agir dans la cité, d’assumer des responsabilités, mais des responsabilités au plus proche de celles et ceux qu’elles concernent. Je crois que le mandat de maire d’arrondissement est justement à la croisée de la responsabilité et de la proximité, et c’est cela qui me motive. Et assumer cette fonction, si les habitants du 5ème nous apportent leur confiance, serait aussi pour moi une façon de rendre à notre arrondissement un peu de tout ce qu’il m’a donné.

 5eG : Quels sont vos liens avec le 5ème arrondissement ?

MCL : J’ai consacré ma vie professionnelle à l’enseignement et à la recherche, et cette vie s’est faite, pour la plus grande part, au sein du cadre intellectuel et culturel exceptionnellement stimulant qu’est le 5ème arrondissement. Je suis née à Paris et j’ai fait toutes mes études dans le Quartier latin dans les années 70. Quand j’étais en classe préparatoire au lycée Fénelon, je passais toutes mes soirées à la Bibliothèque Sainte-Geneviève. Je faisais du «petit latin» dans les cafés de l’arrondissement. C’est également dans les salles obscures du Quartier latin qu’est né et que s’est développé mon goût pour le cinéma. Cela fait maintenant trente-trois ans que j’y travaille. J’ai fait toute ma carrière à la Sorbonne Nouvelle. J’y ai été assistante pendant dix ans avant d’y devenir maître de conférences puis professeure. Aujourd’hui, je préside cette université, et en même temps que j’assure mes fonctions administratives je guide les recherches de mes doctorants. J’habite sur la Montagne Sainte-Geneviève.

 
5eG : Anne Hidalgo, comme Bertrand Delanoë avant elle, a souhaité la parité entre les femmes et les hommes pour les têtes de listes des arrondissements parisiens. Pensez-vous qu’être une femme soit un aspect important de votre candidature ?

MCL : Je suis très attachée à la parité. Lorsque j’ai eu l’occasion de constituer des listes pour ma candidature à la présidence de l’université, j’ai appliqué un principe paritaire, alors que la loi ne m’y obligeait pas. Je suis même allée chercher des femmes pour y figurer. Il faut encore souvent aller chercher les femmes pour qu’elles se présentent à une élection. Trop pensent encore que ce n’est pas pour elles. Je suis une des rares femmes présidentes d’université. Nous sommes seulement dix en France. C’est une des raisons pour lesquelles je suis persuadée que le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes doit continuer à être mené inlassablement. C’est un combat qui n’est jamais gagné définitivement.

En 1968, j’étais adolescente. J’ai eu cette chance de vivre la révolte propre à cet âge de la vie en pleine libération de la société, et en particulier des femmes. Je suis très attachée au droit à la contraception, à la possibilité pour les femmes, particulièrement les plus jeunes, d’accéder facilement au planning familial. Il ne faut jamais abandonner cette idée. Pour le cinquième arrondissement, je suis heureuse que le centre de santé étudiante dont l’ouverture est prévue rue de Quatrefages, et qui sera ouvert à tous les Parisiens, prévoie un centre de planning familial
 
(Cinquième Gauche septembre 2013)