jeudi 30 octobre 2014

Festival Jazzycolors au Centre Culturel Irlandais - Le lundi 3 novembre à 20h concert surprise de Fish in oil











Le groupe serbe Fish in oil joue une musique instrumentale originale, colorée avec des notes de blues, rock'n roll, surf, folk ou encore free-jazz. Véritable mélange entre Orient et Occident, tradition et modernité, le groupe a sorti deux albums, "Poluostrvo" (2012) et "Drnch" (2013), sur les labels SKC Kragujevac et Mascom. Les cinq talentueux musiciens se produisent régulièrement sur les scènes des festivals et clubs de Serbie.

Avec Bratislav Radovanovic (guitare), Dusan Petrovic (saxophone), Branislav Radojkovic (contrebasse), Fedja Franklyn (batterie), Veljko Nikolic (percussions)


Présenté par le Ministère de la Culture et de l’Information de la République de Serbie, ce concert s'inscrit dans le cadre de la 12ème édition du Festival Jazzycolors, festival international de jazz des instituts culturels étrangers à Paris

Le CCI accueillera également les Grecs du Martha Mavroidi Trio le 27 novembre et les Irlandais de Clockwork Mercury et Basil Valentine le 28 novembre

Programmation détaillée du festival : www.jazzycolors.net

Entrée libre - reservations@centreculturelirlandais.com / 01 58 52 10 30

Centre Culturel Irlandais
5, rue des Irlandais
75005 Paris







Vernissage de l'exposition de Camille Nicolle "La Grande et la Petite" le jeudi 6 novembre

Exposition de Camille Nicolle 




La Grande et la Petite




Vernissage et séance de dédicaces le jeudi 6 novembre à 18h30
Exposition du 7 novembre au 5 décembre 2014






Librairie des éditeurs associés
10, rue Tournefort
75005 Paris

Musée de Cluny - Visitez gratuitement le musée national du Moyen-Âge le 2 novembre




Durée : Toute la journée

Public : Pour tous 
Chaque 1er dimanche du mois l'accès au musée et aux collections est gratuit.

Tarif(s) : 0€  Date(s) suivante(s) : 
  • dimanche 07 décembre 2014 à partir de  09:15
  • dimanche 04 janvier 2015 à partir de 09:15
  • dimanche 01 février 2015 à partir de 09:15
  • dimanche 01 mars 2015 à partir de 09:15




Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge
6, place Paul Painlevé
75005 Paris

Mail : contact.musee-moyenage[at]culture.gouv.fr
http://www.musee-moyenage.fr








Réunion publique du 22 octobre sur la modification du Plan Local d'Urbanisme dans le 5ème : "stationnement et identité universitaire"






Réunion publique du 22 octobre




Malgré les vacances scolaires, une cinquantaine d’habitants du 5e arrondissement s’est mobilisée pour la réunion publique sur la modification du PLU qui se tenait mercredi 22 octobre au soir dans la salle des fêtes de la Mairie.



Cette réunion a permis aux participants de poser de nombreuses questions, aussi bien orales qu'écrites, qui alimenteront la plateforme participative http://imaginons.paris

Le stationnement (rareté des places en surface, stationnement sauvage des deux roues, stationnement dangereux des cars, etc...) est au cœur des préoccupations portées par les habitants présents. L’empiétement des terrasses des bars et restaurants sur l’espace public a aussi été évoqué par plusieurs participants.

Il a également été question de l’avenir des grandes parcelles universitaires (Censier, Agro Paris Tech,  Val-de-Grâce ...)
Maire-Christine Lemardeley, adjointe à la Maire de Paris chargée de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de la Vie étudiante, Conseillère du 5e arrondissement, a indiqué que la modification du PLU sera l’occasion de renforcer la vocation universitaire de l’arrondissement et que des concertations spécifiques aux sites universitaires seront engagées.



Présents en tribune 

Florence Berthout, Maire du 5e arrondissement de Paris 
Philippe Cauvin, Directeur adjoint de la Direction de l’Urbanisme de la Ville de Paris 
Éric Jean-Baptiste, en charge de la Sous-Direction des Études et des Règlements d'urbanisme de la Direction de l’Urbanisme (SDER) 



Quelques extraits des différentes interventions 

La réunion publique dans le 5ème débute par l'introduction de la Maire du 5ème, Florence Berthout qui déclare militer pour "un urbanisme à visage humain" et souhaiter que cette concertation sur le PLU "constitue un exercice de fond dont l'exécutif parisien tiendra compte". Elle a aussi ajouté :

- "Dans le cadre du projet de réaménagement du musée de Cluny, les pourtours du musée devront être travaillés"

- "Une des questions majeures est la protection de l'artisanat et du commerce"

- "Commerces de bouche, librairies et maisons d'éditions constituent l'ADN du 5e arrondissement à préserver" 

- "L'avenir du Val de Grâce est une question majeure dans le 5e" 

Marie Christine Lemardeley intervient :

Elle rappelle que "c'est le PLU qui permet à la Ville de protéger le tissu commercial de rues comme la Rue Mouffetard". Elle indique que "le PLU est un projet stratégique pour Paris permettant par exemple de sauvegarder équipements de santé et commerces"

Eric Jean-Baptiste et Philippe Cauvin 

"Le PLU permet de faire évoluer la ville, dans le respect des souhaits de ses habitants. Il doit être modifié, car le contexte régional, législatif, technique évolue. La loi ALUR (Accès à un Logement et à un Urbanisme Rénové) a supprimé le COS. Le COS était un outil qui autorisait à construire une certaine superficie en fonction de la taille de la parcelle. Il constituait pour Paris un outil pour construire la Ville. Il y a donc urgence à modifier le PLU.
La modification du PLU permettra d'offrir à Paris un nouvel outil pour gérer les destinations des sols (logements/bureaux). Il permettra à la Ville de favoriser un meilleur équilibre logements/bureaux, notamment dans l'Est parisien, aujourd'hui déficitaire en emplois.
Il faut cependant savoir que la modification du PLU est une procédure qui ne permet pas tout, il est par exemple impossible de toucher aux protections du patrimoine
Le PLU est construit à l'échelle de Paris, il n'est pas la juxtaposition du PLU des différents arrondissements parisiens. 
Il peut définir des emplacements qui seront réservés à la construction de logements sociaux et intermédiaires http://bit.ly/1wdm1M9, ce qui devrait permettre de rééquilibrer le parc des logements sociaux vers l'Ouest parisien. 
L'une des priorités est évidemment la production de logement, mais le PLU doit aussi pouvoir favoriser la rénovation de bureaux lorsque c'est nécessaire.
Le PLU offre également la possibilité de donner des orientations patrimoniales ou de protéger des bâtiments. 

Florence Berthout s'exprime sur ce point pour manifester son opposition à la densification du nombre de logements sociaux dans le 5ème; manifestement peu soucieuse d'améliorer l'accès au logement des parisiens les plus modestes.
Elle demande ensuite aux organisateurs d'expliquer la procédure pour "permettre aux Parisiens de participer aux réflexions sur la modification du PLU ?" 

Eric Jean-Baptiste et Philippe Cauvin 

"Les réunions publiques marquent le début de la concertation, qui se poursuit sur la plateforme participative http://imaginons.paris
Il est possible de contribuer en réunion, mais aussi en écrivant aux mairies d'arrondissement, à la Direction de l'Urbanisme ou sur http://imaginons.paris 
Les contributions alimentent en continu le travail des services de la direction de l’urbanisme pendant l’élaboration de la modification de ce PLU.
Une réunion de restitution sera organisée en fin de cette première phase de concertation, à laquelle seront invités l'ensemble des participants déclarés.
Cette restitution permettra à la municipalité de rendre compte aux Parisiens de la façon dont ont été intégrés leurs avis
Au printemps 2015, le projet de PLU modifié sera soumis à enquête publique. Les parisiens pourront à nouveau émettre leur avis
Après cette enquête publique, le projet de PLU modifié sera ensuite soumis, à l’automne 2015, à l’approbation du Conseil de Paris."


Des habitants du 5e :

- "Il est très étonnant d'apprendre que certains parkings puissent être vides. Paris manque de place de parking"
- "Livraisons, tarification du stationnement résidentiel, stationnement des cars : la voirie est saturée !"
- "Il y a beaucoup de Vélib dans l'arrondissement, ils gênent le stationnement"

Pour répondre aux nombreuses questions concernant les divers problèmes de stationnement, soulevés par des habitants du 5ème, Florence Berthout propose de mettre en place un dispositif intelligent signalant les places de parking disponibles, limitant ainsi la pollution dégagée"

Eric Jean-Baptiste rappelle que "@autolibfr @Velib et l'application @ParisTaxis font partie des dispositifs intelligents déjà mis en place par Paris" 

Puis Philippe Cauvin répond sur ce point précis en déclarant que "possession et usage de la voiture sont deux choses différentes : la voiture des Parisiens passe beaucoup de temps en stationnement"


D'autres propositions d'habitants ont été avancées : 

- "Certaines terrasses de restaurants et bars rendent difficiles la circulation des piétons" ou
- "Certaines camionnettes de livraison de commerçants se garent sur la voie publique, gênant la circulation piétonne"ou
- "Créer une servitude de passage sur le terrain du Muséum pour relier les rues Poliveau et Buffon"
-"Habitant depuis 27 ans, je constate une amélioration de la circulation dans le 5e"
- "La place Maubert pourrait-elle être utilisée pour le stationnement lorsqu'il n'y a pas marché ?"
- "Certaines motos stationnent sur les trottoirs. Transformer des stations vélib' inutilisées pour les accueillir ?"

Eric Jean-Baptiste et Philippe Cauvin rappellent que la loi stipule que les constructions et l'espace public doivent prendre en compte l'accessibilité des handicapés. Le PLU doit s'y conformer.


D'autres habitants interviennent

- "Les familles quittent Paris massivement. Le logement est trop cher pour les jeunes couples"
- "Sur l'avenir des grandes parcelles universitaires, comment la Mairie du 5e va-t-elle organiser la concertation ?"

Florence Berthout revient sur son sujet de prédilection et signale que "l'avenir des grandes parcelles (Censier, Val de Grâce, ...) sera étudié de près". Elle demande une réunion sur l'avenir de Censier. Marie-Christine Lemardeley précise que "Le PLU maintiendra la vocation universitaire du 5ème malgré le départ programmé de certains établissements".
Philippe Jean-Baptiste répond qu'une démarche participative, à l'image de celle du PLU, sera proposée.




Puis Florence Berthout en sa qualité de Maire du 5ème conclut la réunion : elle déclare souhaiter que le PLU aille vers une ville plus harmonieuse sans densification architecturale et le respect de l'esprit village, le retour des artisans en espérant que les décrets de la loi Pinel sortiront rapidement pour mieux protéger les commerces et artisans.
Elle déclare que "Le PLU doit décliner la ville intelligente y compris sur la question du stationnement et la logistique urbaine" : "Traiter le logement sans traiter la manière dont on se déplace dans la ville serait une erreur" 
Elle dit aussi qu'il faudra "penser à la mise en place d'une logistique qui utilise la Seine". Elle conclut en signalant "qu'après une formidable mobilisation des Parisiens, comme ce soir, il faudra tenir compte des contributions exprimées."







mercredi 22 octobre 2014

Le coin des libraires du 5ème - La revue Jeune Cinéma fête son cinquantenaire à la Librairie du Cinéma du Panthéon





La revue Jeune Cinéma fête son cinquantenaire le samedi 25 octobre entre 17h et 20h à la Librairie du Cinéma du Panthéon


Lucien Logette et l’équipe de la revue sont heureux de vous retrouver pour fêter cet anniversaire en bonne compagnie autour d’un verre.

Jean Delmas prévoyait-il, en septembre 1964, une aventure aussi longue pour Jeune Cinéma, revue qui s’affichait "la plus menue pour le volume, la plus simplette, penseront certains, pour le vocabulaire" ?
Non, sans doute. 
Il ne songeait pas à une publication qui défierait les années : simplement un instrument pour accompagner le travail mené par la Fédération Jean-Vigo auprès des centaines de ciné-clubs qui peuplaient alors les collèges et lycées.
Développer l’amour du cinéma chez les jeunes, leur offrir l’accès à des films, classiques ou inconnus, engageant un pari sur l’avenir : former des spectateurs conscients. L’horizon était assuré : 
"Cette revue veut être et demeurer celle d’une fédération de ciné-clubs". (...)
Le sommaire du n° 1 affichait des noms inconnus en 1964 : Jerzy Skolimovski, Milos Forman, Gianfranco De Bosio - il fallait oser.
Au sommaire du n° 361, Pippo Delbono, Fridrik Thor Fridrikson, Ciaran Hinds - pas de quoi rameuter un large public.
Mais si Jeune Cinéma ne le fait pas, qui ?
On aime à citer une phrase du commentaire de Guy Debord (sans doute le plus beau du dernier siècle de cinéma) pour In girum imus nocte et consumimur igni
"On traverse une époque comme on passe la pointe de la Dogana, c’est-à-dire plutôt vite".
Mais combien d’époques avons-nous traversées depuis 1964 ? 
Ces cinquante années n’ont pas duré le temps d’un clin d’œil. 
Elles furent tumultueuses, affairées, héroïques, souvent lourdes, en tout cas, passionnées et passionnantes (...). The show is going on.” Lucien Logette, édito.



La Librairie du Cinéma du Panthéon
[Le Thé des écrivains - Ciné Reflet]
15, rue Victor-Cousin 
75005 Paris 
01 40 46 02 72
cine.reflet@wanadoo.fr
http://www.thedesecrivains.com/
http://www.cinereflet.fr/
http://facebook.com/librairiepantheon




Politique de santé parisienne : communication de Bernard Jomier, adjoint à la Maire de Paris en charge de la santé lors du Conseil de Paris du 20 octobre 2014



"Le contexte parisien, malgré une offre de soins importante, est marqué par des disparités d’accès à la santé. Notre priorité en matière de santé consiste donc à viser à mettre fin à ces inégalités sociales et territoriales de santé.
Cela passe d’abord par un plan de renforcement de l’offre de soins en secteur 1 qui s’accompagnera d’une politique de santé publique volontariste axée sur la prévention et le dépistage dans les domaines de la santé environnementale, de la santé maternelle et infantile, de la santé mentale, de la lutte contre le cancer ou encore de la réduction des risques.

  • Garantir l’égal accès à la santé pour tous par une politique de santé publique ambitieuse

1- Pour un égal accès aux soins : densifier l’offre de soins en secteur 1 
Les projections à cinq ans en termes de démographie médicale sont préoccupantes. Elles soulignent en effet que certains arrondissements pourraient perdre jusqu’à 50 voire 60% de leurs généralistes en secteur 1. L’enjeu pour la Ville de Paris consiste donc à trouver et à mettre en œuvre des solutions pérennes afin de renverser cette tendance et de rétablir une offre de soins adaptée à la densité et au profil de la population parisienne.
Au total plus de 3 millions d’euros seront investis au cours de cette mandature pour renforcer l’offre de soins à Paris. Ce montant correspond à une augmentation de 50% par rapport à la mandature précédente.
La stratégie adoptée repose sur trois piliers complémentaires : les centres de santé, les maisons de santé pluridisciplinaires et l’exercice libéral regroupé en secteur 1.
Pour garantir la réussite du dispositif, nous nous appuierons sur l’expertise de la DASES en matière d’ingénierie de l’offre de soins. Les mairies d’arrondissement seront également mobilisées pour cerner la répartition des besoins au niveau de leurs territoires et identifier les lieux les mieux adaptés pour les nouvelles implantations.

Renforcer l’offre existante en centres de santé
Initiée en 2013, l’extension des horaires d’ouverture jusqu’à 19h en semaine dans les 6 centres de santé municipaux sera généralisée d’ici juin 2015. La Ville tient en outre à encourager les centres de santé associatifs renforcent ce maillage territorial. La démarche de coordination des centres sera poursuivie, en lien avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) et les structures associatives.
Dans le cadre de la construction d’une métropole investie pour répondre aux nouveaux enjeux de santé publique, des ponts seront à établir avec les centres de santé de la petite couronne. Une attention particulière sera alors portée à l’accès aux droits et aux soins des publics les plus vulnérables.

Accompagner des projets de Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) 
Actuellement 6 MSP fonctionnent sur Paris, 13 sont en projet ou en développement. Le soutien aux projets de MSP s’effectuera par une aide à l’identification de locaux, un soutien à l’investissement et un appui méthodologique. Le soutien en investissement pourrait éventuellement être complété dans le cadre d’un partenariat avec la Caisse des Dépôts, laquelle a exprimé son intérêt pour un possible dispositif foncier.

Soutenir l’installation de professionnels de santé en secteur 1 en exercice regroupé 
Alors que l’essentiel de l’offre de soins ambulatoires est apporté aujourd’hui par les cabinets de ville, le vieillissement des professionnels et le déficit de nouvelles installations fragilisent cette offre de manière préoccupante. Aucune installation en médecine générale libérale n’a ainsi été relevée au premier semestre 2014 à Paris. C’est pourquoi notre troisième axe d’action vise à faciliter l’installation de nouveaux professionnels de santé de proximité en cabinets regroupés. Soutenir prioritairement l’installation dans les territoires déficitaires en offre de soins doit permettre de réduire les inégalités territoriales de santé.
Le parc foncier de la Ville sera mobilisé afin de faciliter l’accès à des locaux à des prix abordables, en contrepartie d’un engagement de la part des professionnels à s’implanter localement dans la durée (via des baux de 9 ans) et à mener des actions de santé publique sur le territoire parisien (Prévention, dépistage…).
Ce projet ambitieux associe la Ville, l’ARS, la CPAM, la Région et le Conseil de l’Ordre, qui travaillent collectivement depuis le début de l’été. Ensemble, nous œuvrons entre autres à mettre en place un « guichet unique » pour les professionnels souhaitant s’installer à Paris.
Ce dispositif sera proposé au Conseil de Paris de mars 2015 pour être opérationnel dès le premier semestre 2015.

2- Une politique de santé publique ambitieuse
Le taux de pollution de l’air dans la capitale nous confronte à des défis uniques en France. C’est pour construire une vision commune sur ces enjeux environnementaux aux niveaux parisien et métropolitain que la conférence citoyenne sur la pollution de l’air a été lancée. Les travaux, conduits par un panel de citoyens auditionnant des experts, donneront lieu à une restitution devant le Conseil de Paris de décembre prochain.
La santé environnementale étant un domaine particulièrement vaste et complexe, la Ville de Paris a fait le choix de se doter d’un plan parisien de santé environnementale, qui sera élaboré en 2015. Il devra être présenté au Conseil de Paris de septembre 2015 afin d’être adopté avant la tenue de la Conférence Paris Climat de décembre 2015 (COP 21).
La santé scolaire est un pilier de notre politique de réduction des inégalités sociales de santé. Grâce à l’engagement de la Ville de Paris, les élèves des écoles parisiennes disposent de moyens supérieurs à la moyenne nationale, avec un médecin pour 3.200 élèves, là où la moyenne en France est de un pour 8.000 élèves. Au-delà du contexte scolaire, dépistage et prévention font l’objet de plusieurs programmes parisiens, adressés à toutes les générations, cohérents et bien définis. L’un de ces programmes est « Paris Santé Nutrition », lancé en 2009 et qui vise, dans une démarche d’éducation à la santé, à mieux faire connaitre les enjeux d’une bonne alimentation et à prévenir le surpoids et l’obésité.
La Ville est également fortement mobilisée dans le dépistage et la lutte contre les maladies transmissibles et non-transmissibles.
Pour faire face à l’incidence qui reste élevée de la tuberculose à Paris, ce sont plus de 2.300 personnes qui bénéficient chaque année d’un dépistage par notre Centre de Lutte Anti Tuberculeux.
En matière de lutte contre le sida, L’OMS a fourni un objectif ambitieux à la communauté internationale. La Ville de Paris prendra toute sa part dans ce combat et lancera notamment en décembre « l’initiative mondiale des villes actrices de transformations sociales pour mettre fin au sida », en lien avec de grandes métropoles étrangères et avec l’ambassadeur sida de l’ONU.
Alors que près de 50% des nouvelles contaminations au VIH en France interviennent en Ile-de-France, Paris reste mobilisée face à l’épidémie ; 31.600 consultations ont été proposées l’an dernier dans les Centres de dépistage anonymes et gratuits de la Ville, plus d’un demi-million de préservatifs sont distribués annuellement et le soutien aux associations et aux structures de soins innovantes reste important. Le développement de l’offre de soins en matière de santé sexuelle et l’augmentation des dépistages rapides seront prioritaires.
Paris est aussi engagée contre les maladies non transmissibles comme le cancer avec un soutien continu de la Ville en faveur d’actions de prévention et de dépistage comme par exemple « Octobre rose ».

Les conduites addictives et l’usage de substances psychoactives, licites ou illicites, constituent un autre fléau face auquel Paris reste mobilisé. La métropolisation de la lutte contre la toxicomanie et les conduites à risques, en partenariat avec le département de Seine-Saint-Denis dans le cadre de la Mission Métropolitaine de Prévention des Conduites à Risque (MMPCR), a permis d’équiper nos territoires d’une structure de prévention commune.
La Ville de Paris réaffirme en outre sa volonté d’expérimenter et d’ouvrir une Salle de Consommation à Moindre Risques dès que les textes législatifs et réglementaires seront adoptés et le permettront.
En matière de santé mentale, la Ville poursuivra son double objectif de prévention et de déstigmatisation. Dans le cadre de la Grande Cause, la Ville œuvre également à la prise en charge des personnes à la rue et en souffrance psychique, en soutenant notamment plusieurs structures dans ce domaine.
Par ailleurs, la Ville soutient de manière constante un réseau associatif qui déploie des actions de proximité ou de grande envergure, notamment dans un objectif de déstigmatisation.

  • Une méthode participative et des partenariats multiples

1- Démocratie sanitaire pour construire notre politique de santé
Le processus de mise en place des « Assises parisiennes de la santé » se prépare dès à présent, avec cette communication et se terminera par leur tenue plénière en mai 2016. Entre ces deux dates, 18 mois de concertation et de participation s’ouvrent pour l’ensemble des Parisiennes et des Parisiens, des associations et autres partenaires. Les élus et adjoints sectoriels d’arrondissements sont fortement invités à mettre en place des instances de concertation réunissant professionnels, usagers, acteurs associatifs et élus, sous la forme des Conseils Locaux de Santé. Plusieurs arrondissements ont d’ores et déjà installé ces instances. Celles-ci abordent l’ensemble des questions relatives à la santé au niveau de l’arrondissement, comme la prévention, les bonnes pratiques, le maillage territorial, l’offre de soins, la santé communautaire… Elles auront à terme vocation à demeurer, afin de pérenniser le dispositif de démocratie sanitaire parisien.
Organisés en octobre 2015, des États généraux de la PMI (Protection Maternelle et Infantile) mobiliseront l’ensemble des acteurs concernés, professionnels, usagers, associations et institutionnels. Ils permettront d’établir un diagnostic, de fixer des objectifs et de proposer des pistes d’adaptation, tant au niveau de l’organisation territoriale de la PMI parisienne que de la conduite de ses missions.
La PMI joue historiquement un rôle important à Paris dans la prise en charge des publics précaires, c’est pourquoi ces États généraux s’articulent pleinement avec les travaux menés dans le cadre de la grande cause. La réflexion intègrera en outre le « parcours naissance » notamment pour les publics les plus vulnérables ne bénéficiant pas d’un suivi médical régulier et d’un volet « suivi périnatal et réduction des inégalités sociales de santé ».

2- Des partenaires multiples au service de la santé des Parisiens
Conformément à une volonté partagée par le directeur général de l’AP-HP et la Maire de Paris, une convention-cadre sera conclue avec l’AP-HP afin de régir nos relations partenariales. Elle sera soumise au Conseil de Paris de février 2015.
Concernant Hôtel Dieu, le projet comprend des activités médicales, des activités d’éducation thérapeutique du patient, un service de psychiatrie, un centre de médecine ambulatoire, des lits de soins de suite et de réadaptation, des lits halte soin santé. D’autres activités liées à la vocation hospitalo-universitaire de l’AP-HP trouveraient également leur place sur le site.
La Ville s’engage à réduire le temps d’attente aux urgences et, auprès de ses différents partenaires (AP-HP, Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, ARS…), à apporter un soutien fort au dispositif de prise en charge des soins non programmé notamment en soutenant le développement de maisons médicales de gardes et en incitant les médecins de ville à participer à la Permanence des Soins Ambulatoires (PDSA).
La Ville s’engage poursuivre l’engagement de Paris en matière d’action sanitaire vis-à-vis des autres collectivités à l’international. L’adhésion de Paris au réseau des villes Santé OMS, dont l’un des principes fondateurs est la transversalité et la « santé dans toutes les politiques », sera l’opportunité de renforcer le rôle de Paris et la valorisation de ses actions en matière de politique sanitaire.
Son programme pour lutter contre le VIH en Afrique subsaharienne sera complété par un soutien à des actions visant à promouvoir la santé de la mère et de l’enfant et à établir des stratégies municipales de santé. Paris sait également se mobiliser face à l’urgence comme ce fut récemment le cas pour l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.

***
L’ensemble des dispositifs et actions présentés ici s’inscrivent dans une volonté assumée de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé identifiées sur le territoire parisien. Cet effort, qui nécessite un engagement collectif, suppose la mobilisation de tous les acteurs concernés. Qu’ils soient tous, par avance, remerciés pour leur aide et leur investissement."

Retrouver plus d’infos sur le site de la mairie de Paris en cliquant ici.

Post-scriptum : L'engagement de la Ville de Paris et de Bernard Jomier pour le développement d'une santé de proximité dans le 5ème, pour le développement du centre de santé de l'Epée de bois a été réaffirmé lors du dernier CICA organisé en mairie du 5ème.


mardi 21 octobre 2014

Hôpital du Val-de-Grâce - Séance du Conseil de Paris du lundi 20 octobre 2014







Ce lundi 20 octobre un vœu a été déposé par les élus du groupe UMP relatif à la fermeture de l’Hôpital d’Instruction des Armées du Val-de-Grâce. Suite à ce vœu déposé lors de la séance du Conseil de Paris du 20 octobre, un vœu de l’Exécutif, présenté par Bernard Jomier, a été adopté.

Vœu déposé par les élus du groupe UMP :


Considérant que le projet du Gouvernement de restructuration du Service de Santé des Armées (SSA) doit entraîner la suppression de 1 400 postes parmi les trois hôpitaux d’instructions des armées de la région parisienne,

Considérant que cette déflation de personnel devrait essentiellement toucher l’hôpital du Val-de-Grâce, et conduirait de la sorte à son irrémédiable disparition ; 

Considérant que les hôpitaux militaires français jouent un rôle essentiel dans la réalisation du contrat opérationnel du SSA en assurant le traitement dans les meilleures conditions possibles des soldats blessés sur les théâtres extérieurs, en permettant la projection immédiate d’unités médicales sur le front et en constituant des réserves de lits et de personnel médical en cas de crise ; 

Considérant surtout que l’existence des hôpitaux militaires constitue la contrepartie des risques encourus par les soldats français, qui reçoivent la garantie d’une prise en charge médicale adaptée, rapide et de qualité en cas d’atteinte à leur intégrité personnelle ; 

Considérant qu’en cette assurance réside le cœur du respect qu’une nation humaniste réserve à ses soldats ; 

Considérant par ailleurs que le projet de restructuration du SSA, s’il s’inscrit dans un contexte de tensions budgétaires indéniables, ne prend aucun compte de la situation particulière de l’hôpital du Val-de-Grâce ; 

Considérant ainsi que la Cour des Comptes a reconnu que l’action du Val-de-Grâce était « justifiée » et qu’elle en a salué les efforts dans une perspective de meilleure intégration entre le SSA et le service public hospitalier ; 

Considérant en effet que le Val-de-Grâce avait été le premier à initier, dès 2012, un Groupement de Coopération Sanitaire avec l’hôpital Cochin, suivant scrupuleusement les préconisations de la Cour des Comptes et se plaçant ainsi à la pointe de la réforme de la médecine militaire hospitalière ; 

Considérant que cette association avait permis la mutualisation d’équipements lourds et de praticiens et avait institué un modèle de bonnes pratiques pour les GCS établis par la suite ; 

Considérant que le Val-de-Grâce était parfaitement inséré dans les réseaux hospitaliers et les parcours de santé locaux, comme en témoigne son statut d’hôpital de proximité pour une importante partie de la population parisienne ; 

Considérant donc le caractère inexpliqué et inexplicable du recul soudain de l’AP-HP, qui a souhaité abandonner le partenariat établi entre les hôpitaux du Val-de-Grâce et de Cochin, et ce malgré son succès ; 

Considérant que le projet de service SSA 2020 proposait en 2013 des solutions pérennes pour l’avenir du Val-de-Grâce, qui devait devenir la pièce maîtresse d’un système intégré de soins de suite et de réadaptation faisant actuellement cruellement défaut à la médecine militaire ; 

Considérant que le projet actuel de regrouper sur le site du Val-de-Grâce les services administratifs du SSA, de manière à occuper l’espace libéré par la disparition des activités médicales, rencontre assez mal l’exigence de recentrer la médecine militaire hospitalière sur ses missions essentielles ; 

Considérant enfin que l’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce est aux yeux du monde, de la France et des Parisiens, l’emblème vivant de l’excellence de la médecine militaire hospitalière française et un symbole de la République ; 
Sur la proposition de Florence Berthout, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Legaret, Jean-Pierre Lecoq, Rachida Dati, Jeanne d’Hauteserre, Delphine Burkli, Philippe Goujon, Claude Goasguen, Brigitte Kuster, les membres du groupe UMP émettent le vœu que la Maire de Paris : 

- Signifie très solennellement au Gouvernement l’opposition de la Ville de Paris à tout projet de fermeture de l’Hôpital d’Instruction des Armées du Val-de-Grâce ; 

- Étudie et mette en œuvre, en sa qualité de Présidente du Conseil de surveillance de l’AP-HP, tous les moyens de relancer le partenariat entre les hôpitaux du Val-de-Grâce et de Cochin.


Suite à ce vœu déposé lors de la séance du Conseil de Paris du 20 octobre, voici le texte du vœu de l’Exécutif, présenté par Bernard Jomier, qui a été adopté.


Vœu déposé par l’Exécutif :

Considérant l’évolution des besoins opérationnels pour la  prise en charge médico-chirurgicale des agents de la défense nationale et des blessés de guerre depuis la fin de la conscription décidée par le Président Jacques Chirac en 1995

Considérant le projet de transformation du Service de santé des armées annoncée le 15 octobre 2014 par le Ministre de la Santé répondant à cette évolution dans un contexte de profond changement du monde de la défense et du monde de la santé

Considérant l’annonce du transfert progressif jusqu’en 2017 des activités médicales de l’Hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce  vers deux HIA de la région parisienne : Percy et Bégin

Considérant l’annonce de l’évolution du  Val-de-Grâce vers un pôle d’excellence réservé aux activités de recherche,  de formation académique et de mémoire du SSA autour de l’École du Val-de-Grâce et du musée  du SSA.

Considérant l’accord-cadre signé le 16 octobre 2014 par le Directeur central du Service de santé des armées, le Médecin Général des Armées Jean-Marc Debonne, le Directeur général de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch et le Directeur de l’ARS Ile-de-France, Claude Evin visant à garantir la pérennité et l’intégration de l’offre de soins hospitaliers du SSA dans la région Ile de France en conformité avec le schéma d’organisation des soins de l’Agence Régionale de Santé - ARS – qui jette de nouvelles bases de coopération santé-défense.

Considérant que l’objectif de cet accord est d’assurer un niveau d’activités chirurgicales et médicales suffisant pour le maintien des compétences des praticiens du SSA au vu des enjeux opérationnels de la prise en charge des malades et blessés en opérations.

Considérant que cet accord ouvre aux équipes de l’AP-HP et du SSA la possibilité d’accéder aux plateaux de haute technicité présents dans les deux structures.

Considérant la perspective de la création d’équipes mixtes civilo-militaires permettant de faire bénéficier la recherche clinique et la formation effectuée au sein des hôpitaux militaires, du soutien de l’AP-HP.

Considérant le groupement de coopération sanitaire mis en place en 2009 entre le Val de Grâce et le Groupe Hospitalier Cochin

Considérant les Conventions permanentes de partage du plateau technique entre le Val de Grâce et le Groupe Hospitalier Cochin

Considérant que l’ARS devra être en mesure de prendre en compte la double mission de ces HIA, celle du contrat opérationnelle et celle du service public.

Sur proposition de l’exécutif municipal :

Émet le vœu

Que le Service de santé des armées en lien avec l’AP-HP veillent à la continuité de la capacité de l’offre de soins hospitaliers publics sur le territoire Parisien.

Que dans ce cadre le Service de Santé des Armées garantisse l’avenir des plateaux de haute technicité du site du Val-de-Grâce au bénéfice de l’offre de soins à Paris


Retransmission vidéo des débats et délibérations du Conseil de Paris du 20 octobre 2014 : 


Hôpital du Val-de-Grâce : pour un débat serein






Visiblement informée en interne et avant toute décision officielle, la Maire du 5ème arrondissement enfourche le cheval de bataille d’une éventuelle fermeture de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. Mais en posant le débat de manière aussi fougueuse, contribue-t-elle à créer les conditions de sa sérénité ?

Hier, sur le site du Figaro, la Maire prenait sa plume pour défendre cet établissement, qui serait un « bon élève » en termes de gestion, mais « puni », le gouvernement étant prêt à brader « l’un des symboles de la République » voire de remettre en cause l’alliance entre la Nation et son Armée. Rien de moins. Mais la réalité est sans doute plus complexe.

Sur le plan national d’abord, la loi de programmation militaire 2014-2019 impose de réduire le format des armées. La Défense participe, comme tous les ministères, à l’effort de redressement du pays. Le service de santé des Armées ne peut que contribuer également à cet effort, la Cour des comptes ayant pointé dans son rapport de février 2013 « une activité médicale très faible ». D’autant qu’il n’est pas, en réalité, maltraité. Percy et Bégin, aux portes de Paris, sont flambants neufs après de lourdes rénovations. Pas le Val-de-Grâce, dont le coût de remise à niveau serait exorbitant, Le Monde citant le chiffre de 250 millions d’euros, à tel point que même l’AP-HP ne veut pas reprendre le bâtiment.

Sur le plan local, les habitants de l’arrondissement qui fréquentent cet hôpital, considéré à tort comme réservé aux chefs d’Etats, ne peuvent que constater pour s’en étonner son manque d’activité, dont la contrepartie est une meilleure prise en charge des patients, alors que les autres hôpitaux publics situés à quelques centaines de mètres sont saturés. Une meilleure coordination des établissements de santé doit contribuer à améliorer la gestion d’un poste qui pèse lourd dans le budget santé de la Nation et la qualité des soins.

Le vrai débat doit porter sur l’avenir du site. Sa vocation médicale sera-t-elle confirmée ou au contraire, toutes les hypothèses seront-elles ouvertes, offrant ainsi à notre arrondissement l’occasion de porter un projet urbain novateur dans un contexte où le foncier, rare et cher, reste la clé des projets de la Ville ?

Nul doute que le sujet sera abordé lors du "CICA santé" du lundi 13 octobre à 18h30 en mairie du 5ème, en présence de Bernard Jomier, adjoint à la maire de Paris en charge de la santé. Ce débat mérite mieux qu’une chevauchée sabre au clair. Il nécessite une franche concertation entre l’Etat, la Ville et l’AP-HP. Les habitants de l’arrondissement auront aussi leur mot à dire. Etienne Dolet s’engage à porter leur parole.


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15 octobre 2014
Mise à jour 


Les Echos :

le gouvernement a apporté, ce mercredi 15 octobre, quelques précisions au projet de fermeture de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce . Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a ainsi indiqué que le bâtiment sera transformé en pôle de recherche, dans le cadre d’un vaste programme d’économies budgétaires imposées au ministère. L’hôpital, véritable institution, abritera à l’avenir « un pôle d’excellence » réservé aux activités de recherche et de formation, tandis que ses activités médicales « seront progressivement transférées » vers deux autres hôpitaux militaires d’Ile-de-France, l’hôpital Percy à Clamart (Hauts-de-Seine) et Begin à Vincennes (Val-de-Marne).
Fondé en 1796, l’ hôpital d’instruction des armées est aujourd’hui considéré comme trop vieux, trop cher et inutile. Trois hypothèses étaient à l’étude et devaient sceller son sort : une fermeture totale, partielle, ou une cession à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. C’est finalement la première qui a été retenue, car elle épargne notamment au secteur hospitalier une remise aux normes de l’établissement dont le montant avoisinerait les 250 millions d’euros (...)"


Ministère de la défense :  
Paris, le mercredi 15 octobre 2014

La Loi de programmation militaire 2014-2019, adoptée en décembre dernier par le Parlement, fixe un projet et une ambition à nos armées pour leur permettre de répondre aux menaces pesant sur notre pays. Cette loi décline les décisions prises par le Président de la République, chef des armées, dans le cadre du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale présenté en 2013.

Le ministre de la Défense que je suis est le garant de la bonne exécution de la Loi de programmation militaire. Celle-ci est cohérente avec les responsabilités internationales de la France, son engagement actuel sur plusieurs théâtres d’opérations et le maintien de la dissuasion nucléaire. Elle est équilibrée entre la formation des compétences riches et utiles à notre Défense et le renouvellement de nos équipements, plus sophistiqués et coûteux qu’hier. Cette loi prépare l’avenir en permettant un investissement déterminant dans la cyberdéfense, le renseignement ou les forces spéciales pour ne citer que ces exemples. Elle s’inscrit enfin dans un contexte budgétaire contraint.

Mon implication de ministre de la Défense est totale pour permettre la réussite de ce nouveau modèle d’armée.

Le 1er octobre dernier, j’ai présenté devant le Parlement le budget de la mission Défense pour 2015. Celui-ci répond strictement aux engagements pris par le Gouvernement devant la Nation lors du vote de la Loi de programmation militaire. 31,4 milliards d’euros seront investis par la Défense en 2015 ; cet effort constant des Français signale l’ambition singulière de la France lorsque sa sécurité et ses responsabilités sont en jeu.

L’évolution vers le modèle d’armée des années 2020 suppose des réorganisations. Pour cela, je me suis fixé une méthode dès 2012. Pragmatique, je privilégie l’analyse fonctionnelle et capacitaire aux coupes purement arithmétiques. Cela signifie que le choix des régiments, bases aériennes ou structures administratives devant être conservés, transférés ou dissous résulte d’une analyse qui prend en compte des considérations opérationnelles, budgétaires, et liées à l’aménagement du territoire. Concentré sur la priorité opérationnelle, j’assure le respect d’un principe inscrit dans la programmation militaire : les deux tiers des 23 500 suppressions de postes - complémentaires aux 10 175 postes dont la suppression était inscrite dans la précédente loi de programmation - doivent porter sur le soutien, les structures organiques, l’environnement et l’administration du ministère, préservant ainsi les forces opérationnelles. En 2015, 7 500 postes seront supprimés. Responsable, la Défense prend part aux efforts de la Nation pour redresser sa situation budgétaire. La souveraineté de notre pays dépend autant de sa Défense que de la maîtrise de ses comptes publics. 


Ainsi, j’ai pris une série de décisions concernant nos armées et services en 2015, portant sur des réorganisations, des mutualisations, des transferts d’unités et des fermetures d’implantations militaires. En voici l’essentiel. L’armée de terre doit s’adapter aux nouveaux contrats opérationnels, en particulier dans les domaines des forces spéciales et de la cyberdéfense. Elle doit également préserver ses capacités d’engagement, fixées à 66 000 soldats projetables. En 2015, le 1er régiment d’artillerie de marine ainsi que l’état-major de la 1re brigade mécanisée stationnés à Châlons-en-Champagne (Marne) seront dissous. Le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres (Tarn) et le 1er régiment de tirailleurs d’Épinal (Vosges) seront transformés en régiments d’infanterie de nouvelle génération. Par ailleurs, j’ai demandé au chef d’état-major de l’armée de terre d’élaborer un nouveau projet s’inscrivant dans le plan stratégique présenté par le chef d’état-major des armées, « Cap 2020 ».

La marine atteint aujourd’hui un stade de concentration territoriale élevé, principalement autour des deux grands ports de Brest (Finistère) et Toulon (Var). La manœuvre retenue d’ici 2019 est donc la rationalisation poussée des structures de la marine, à travers notamment des synergies et mutualisations locales. En 2015, cinq bâtiments seront désarmés et deux organismes fermeront afin de réduire le maillage territorial de la marine : la base navale de l’Adour à Anglet (Pyrénées- Atlantiques) et le commandement maritime de Strasbourg (Bas-Rhin).

Dans le cadre de son plan « Unis pour faire face », l’armée de l’air préservera les capacités opérationnelles nécessaires aux missions qui lui sont confiées par le Livre blanc. Dans une logique de concentration des moyens, la constitution de pôles d’excellence favorisera les synergies locales. D’ici 2019, les décisions prises visent un resserrement du dispositif et la densification des bases aériennes tout en mettant en œuvre la préparation opérationnelle différenciée.

La base aérienne 901 de Drachenbronn (Bas-Rhin) sera transformée en Élément air rattaché (EAR) à la base aérienne 133, dont le site continuera d’accueillir des moyens de détection et le personnel nécessaire à leur maintenance. Par ailleurs, le début de la dissolution de la base aérienne 102 de Dijon-Longvic (Côte-d’Or) est lancé, avec le transfert du Commandement des forces aériennes (CFA) vers la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac (Gironde) et sa fusion avec le Commandement du soutien des forces aériennes (CSFA).

La transformation des soutiens se poursuit pour le service du commissariat des armées, la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information, le service des essences des armées et le service interarmées des munitions mais également pour l’ensemble des directions et services relevant du secrétariat général pour l’administration.

S’agissant du cas particulier de l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) du Val-de-Grâce (Paris), son évolution s’inscrit dans le cadre du projet de transformation du Service de santé des armées (SSA). Celui-ci vise à maintenir la capacité opérationnelle du service, tout en garantissant la qualité de soin et les conditions de travail du personnel. Conscient de l’exceptionnelle qualité de notre SSA, démontrée chaque jour tant sur le territoire national que sur les théâtres extérieurs, il m’appartient de le préserver.

A l’avenir, le Val-de-Grâce abritera un pôle d’excellence réservé aux activités de recherche, de formation académique et de mémoire du SSA autour de l’École du Val-de-Grâce et du musée du SSA. Ces activités seront densifiées, en raison de l’attachement historique des Français et de la communauté de défense au site du Val-de-Grâce. Les activités médicales du HIA Val-de-Grâce seront progressivement transférées vers deux HIA de la région parisienne : Percy et Bégin. Ces sites, performants et récents, disposeront ainsi de moyens renforcés leur permettant de fonctionner dans les meilleures conditions et de s’insérer au mieux dans leur territoire de santé, au profit des populations civiles et militaires. Ainsi en Île-de-France, les moyens opérationnels du SSA pour la prise en charge médico-chirurgicale des blessés de guerre seront renforcés. Cette réorganisation est conforme à la nouvelle stratégie nationale de santé prônant un recours accru à un exercice médical ambulatoire et à la densification des sites.


Enfin, l’ensemble des états-majors et directions de service se regrouperont sur le site parisien de Balard. Ce regroupement se traduira notamment par le transfert du personnel de la direction générale de l’armement, actuellement implantée à Bagneux (Hauts-de-Seine), ainsi que d’une partie du personnel de la direction du renseignement militaire implantée actuellement à Creil.

Personnel, élus locaux et nationaux, partenaires de la Défense, chacun doit être parfaitement informé de ces décisions. C’est pourquoi j’ai demandé aux chefs et responsables des armées et services concernés de présenter ces mesures aux agents civils et militaires. J’ai également voulu que l’information publique soit améliorée et livrée de la manière la plus détaillée possible. Un dossier thématique est diffusé aujourd’hui à l’attention du personnel, des élus et des acteurs publics et privés.

Ce document d’information détaille notamment l’implication de mon ministère pour accompagner le personnel et les territoires. Cela représente un engagement financier majeur, élevé à près de 205 millions d’euros pour le personnel en 2015, et à 150 millions d’euros pour l’accompagnement des territoires d’ici 2020.

Pleinement engagé au service de notre Défense, je fais de la réussite de ce projet collectif ma priorité absolue. L’implication de chaque responsable, de chaque chef et de chaque agent de mon ministère est plus que jamais nécessaire pour relever ces défis. Je leur exprime toute ma confiance.

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense."



09/10/2014 
http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2014/10/08/le-gouvernement-veut-fermer-l-hopital-militaire-du-val-de-grace_4502581_3224.html (article disponible en cliquant sur le lien suivant : Quel avenir pour le Val-de-Grâce ? Etienne Dolet ouvre le débat

09/10/2014 
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/10/09/31003-20141009ARTFIG00128-fermeture-du-val-de-grace-la-grande-muette-sera-bientot-aveugle-et-paralysee.php par Florence Berthout Publié le 09/10/2014 à 10:49


12/10/2014 
Le Drian souhaite que le Val-de-Grâce se consacre à la formation

Le Monde.fr avec AFP | 12.10.2014 à 20h26 • Mis à jour le 13.10.2014 à 09h01